Championnat

Ligue 2 – Réginald Ray : « Au quotidien, le vide est énorme, l’envie de reprendre profonde »

Après l’avoir connu joueur pendant les années 90 (meilleur buteur de D2 en 1998), comme entraîneur au Paris FC, à Valenciennes et brièvement au Mans, les suiveurs de la Ligue 2 ont découvert Réginald Ray en tant que consultant sur Amazon Prime Video, le samedi soir à l’occasion du multiplex de 19h00. Interrogé par 13heuresFoot, ce dernier fait le point sur sa carrière, à l’arrêt depuis l’arrêt covid de 2020 et donne son point de vue sur l’évolution du championnat.

À lire aussi >> Ligue 2 – Arokodare (Amiens), Le Bihan (Dijon) et Mendy (Caen) ont encore besoin de quelques réglages, Sanyang (Grenoble) est le plus efficace

« Pour un hyper-actif comme moi, ce n’est pas évident. Entraîner, c’est d’abord un métier-passion. L’absence de terrain, la vie de groupe, la préparation, le match, le management… Pour tout ce qui a trait à la vie d’entraîneur, le manque est permanent. Au quotidien, le vide est énorme, l’envie de reprendre profonde. Moi, j’ai toujours été un grand travailleur. Peut-être trop d’ailleurs… Quand on est dans le jus, à la maison, on est là sans vraiment y être. Là, je suis un peu plus disponible pour ma famille. C’est le seul côté positif […] Cette période d’inactivité m’a servi à évoluer en tant qu’homme et m’a fait réfléchir sur mon métier et l’image que je renvoyais […] Ce que je recherche , c’est vivre une histoire humaine et faire progresser un groupe. J’ai envie de pouvoir former, lancer des jeunes et surtout donner du spectacle aux spectateurs car ma philosophie sera toujours de mettre en place un football d’attaque. Quand je ne suis pas convaincu, je ne reste pas ou je n’y vais pas. »

Sur la Ligue 2 : « A mon époque, on était encore un peu amateurs. Les clubs sont beaucoup plus structurés, les staffs également. C’est plus complet, plus fort et ça va plus vite. Il y a eu l’arrêt Bosman qui a aussi tout changé. Pour un entraîneur, il y aussi maintenant une grosse partie « com » à gérer. La vitrine médiatique actuelle de la L2 est sans commune mesure par rapport à la période où je jouais […] Comme beaucoup, les Orts ou Monczuck, j’ai été catalogué comme un buteur de L2. Mais je n’ai pas de regrets, c’était mon chemin. J’ai quand même accompli de belles choses. Mais par rapport à maintenant, le facteur temps n’était pas le même. A mon époque, il fallait réussir 2 ou 3 bonnes saisons en L2 pour espérer signer en L1. Désormais, il faut aller vite. »

Photo ©Sandra Ruhaut/Icon Sport

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *