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Paris FC – Pierre Ferracci : « Toutes les conditions ne sont pas réunies pour que Bordeaux navigue tranquillement sur le fleuve de la Ligue 2 »

Repêché en Ligue 2 par la FFF, sur recommandation du Comité national Olympique et Sportif Français (CNOSF), les Girondins de Bordeaux ont pu démarrer leur saison contre Valenciennes (0-0) samedi dernier. Si les acteurs de la Ligue 2 se réjouissent pour la plupart de l’arrivée d’un club historique dans le championnat, le traitement réservé au FCGB, au regard de dossiers précédents, ne réjouit pas tout le monde, et notamment pas Pierre Ferracci, président du Paris FC sur le site officiel du club.

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« Bienvenue aux Girondins, c’est un club historique, je suis le premier à le respecter […] Simplement, la façon dont s’est déroulée cette prise de décision pose beaucoup de problèmes et interpelle beaucoup de présidents de Ligue 2. Moi, je souhaite que demain, les conditions d’un championnat équitable soient réunies en Ligue 2. Et pour cela, il faut que tout le monde respecte les mêmes règles. J’espère que le Comex (FFF) et le Comité olympique ont bien pris la mesure de la décision qu’ils ont prise. Je crois que cette mesure aurait pu s’accompagner, comme dans d’autres secteurs de l’économie, de conditions qui s’imposent à la direction d’un club qui a pris quelques libertés avec les règles qui s’imposent à tous. »

« Cette forme de gouvernance, compliquée à saisir, mérite d’être revisitée »

Pour Pierre Ferracci, la FFF a fait preuve de plus d’intransigeance par le passé avec d’autres clubs : « Tout les autres clubs n’ont pas eu la chance d’avoir un deuxième tour et un troisième tour pour manifester leur envie d’être traités de façon satisfaisante. La toute-puissance juridique de la Fédération Française de Football, qui fait la pluie et le beau temps, ferait bien de mesurer ce qui a été fait ces derniers temps. On a vu que le tribunal de commerce de Bordeaux a maîtrisé le sujet et amené le Comex et le CNOSF à prendre les décisions qu’ils ont prises. Peut-être que demain, d’autres instances vont se mêler de la gouvernance du football français. Peut-être que certains clubs vont se dire que cette forme de gouvernance, compliquée à saisir, mérite d’être revisitée, à la Ligue et à la Fédération. Peut-être qu’on va s’apercevoir que toutes les conditions ne sont pas réunies pour que les Girondins de Bordeaux naviguent tranquillement sur le fleuve de la Ligue 2. »

« Les politiques de la région Nouvelle-Aquitaine ; c’est leur rôle; on dit qu’un dépôt de bilan mettrait en danger 300 emplois. D’abord, aller en National ne signifie pas forcément dépôt de bilan. Beaucoup de clubs sont passés par là et les actionnaires ont fait leur devoir. Ce chantage au dépôt de bilan n’était pas de mise. Ensuite, a-t-on demandé aux Girondins de Bordeaux des garanties pour que cet emploi soit préservé, alors qu’on a agité le spectre de l’emploi ?  (ndlr, Gérard Lopez a annoncé la suppression prochaine de 70 emplois). C’est ça qui nous agace tous. Il n’y a pas un traitement équitable entre Bordeaux et bon nombre de clubs qui font beaucoup d’efforts dans le monde amateur et le monde professionnel […] Je souhaite que dans les prochains jours, on prenne la mesure de ce que doit être le respect des règles collectives. »

Vos commentaires :

  1. alexandre assie

    Deux poids et deux mesures... naguère le TFC n'a pas eu semblable faveur et s'est retrouvé en National. Il a eu à faire des efforts pour remonter. Le plus amusant, c'est que, il y a quelques mois, les Girondins le regardaient avec superbe! Sic transit...

    1 réponse

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