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Bilan Ligue 2 – Rodez, des montagnes russes et une happy end !

Objectif atteint ! Rodez sera toujours dans le Top 40 des clubs français la saison prochaine et participera à sa quatrième saison d’affilée en Ligue 2. Une belle victoire en soi pour un club aux moyens limités, qui continue de se structurer dans le monde professionnel. Pourtant, les supporters du RAF ont eu des sueurs froides à l’issue d’une édition 2021-2022 en forme de montagnes russes, avec une phase aller et une phase retour bien différentes…

Ce qui ne tue pas rend plus fort, selon le dicton. Rodez aura pris des coups, mais aura sans doute aussi énormément appris de cette nouvelle saison achevée en Ligue 2. Au début de l’été, le club avait fait le choix de restreindre son effectif. Au total, 15 joueurs quittaient le navire, pour seulement 8 arrivées. Une tactique dans un premier temps payante, avec une médiatisation accrue suite à la signature d’Enzo Zidane. Si finalement ce dernier ne parviendra jamais à gagner sa place (15 matchs, 3 titularisations), le RAF boucle la phase aller en 8e position avec 27 points (un record), et prend de l’avance sur l’opération maintien. Au point même de se demander si le club de l’Aveyron ne peut pas aller titiller le Top 10 en fin de saison, autour d’hommes en forme comme Danger, Boissier, Leborgne ou Buadès.

L’interminable série noire

Mais sans le savoir à ce moment-là, la victoire célébrée contre Nîmes (1-0) lors de la 17e journée allait être la dernière avant un bon bout de temps ! Par la suite, Rodez se retrouvera happé dans une spirale infernale, à l’image de la dégringolade des Chamois Niortais l’an dernier. Pendant 18 longues rencontres, les hommes de Laurent Peyrelade ne réussiront pas à faire tourner le score en leur faveur. A ce rythme, la zone rouge se rapproche évidemment beaucoup trop dangereusement. Au point qu’à la 35e journée, le RAF se retrouve barragiste. Catastrophe ! Comment une équipe si cohérente lors de la première partie de saison a pu autant perdre confiance en ses qualités ? Jamais menacé par ses dirigeants qui prônent la stabilité, le coach a fini par effectuer des choix forts. Les Pierre Bardy ou Jordan Leborgne ont parfois été laissés de côté, par exemple. Ugo Bonnet, lui, était vendu dès le mercato hivernal au concurrent Valenciennes.

Un départ qui interpelle, tant l’attaquant pouvait représenter l’esprit ruthénois sur le terrain, lui un enfant du club. Mais pendant l’hiver, le RAF décide aussi de recruter en nombre sur le marché des transferts, échaudé par le Covid et la possibilité de voir son groupe pro réduit à peau de chagrin en cas de nouvelle vague. « C’est intéressant d’avoir plus de joueurs, cela augmente les possibilités. Je peux faire des choix de stratégie, de performance, de complémentarité. Cela permet de faire bouger les lignes, de gagner en intensité à l’entraînement. Si tu veux gagner ta place, il vaut mieux être très bon la semaine, sinon d’autres joueront. Nous avons pu faire des oppositions à l’entraînement à 10 contre 10, je ne me souviens pas de quand dataient les précédentes », expliquait Peyrelade à propos de ce changement de cap. Varane frère, Vilhjalmsson, Tiéhi et Raux-Yao viennent gonfler les rangs aveyronnais, soit le 2e mercato le plus actif derrière Bastia. Problème : leur impact sur les résultats aura été limité, malgré des débuts encourageants pour l’Islandais, finalement auteur de deux petits buts.

Avec Laurent Peyrelade la saison prochaine ?

D’ailleurs, c’est l’ensemble du secteur offensif qui aura été décevant. Personne n’aura réussi à devenir l’arme fatale du RAF. Pour preuve, Lucas Buadès, piston droit, termine la saison co-meilleur buteur (4) avec Clément Deprès… Mais au moment le plus opportun, c’est le petit jeune Killian Corredor qui a sorti Rodez d’une bien mauvaise passe en saisissant sa chance, avec ce but ô combien important à Bastia (0-1) dans le temps additionnel lors de la 37e journée pour valider à 99% le maintien. Un beau résumé de la saison en montagnes russes vécue par le président Pierre-Olivier Murat et les amoureux du RAF. Au-delà du sauvetage réussi grâce à trois succès d’affilée, dont le premier face au leader Toulouse (1-0), Rodez s’est également retrouvé au centre de polémiques extra-sportives au cours de la saison et a dû apprendre à gérer ces vents contraires. D’abord dans le rôle de la victime quand Lionel Mpasi a été visé par des insultes racistes à Toulouse, puis dans celui de l’accusé quand Julien Célestine était pointé du doigt pour le même fait  par l’attaquant d’Ajaccio, Mounaïm El Idrissy. Le défenseur a été blanchi dans cette histoire, et le RAF a su faire front pour ne pas se laisser abattre. Des qualités nécessaires avant une saison qui s’annonce folle avec quatre relégations directes. Avec Laurent Peyrelade sur le banc ? Pour le moment, le coach n’a pas confirmé sa présence l’an prochain.. Alors, stop ou encore ? « Que ce soit le coach, le staff technique, le staff médical, les joueurs ou le président, si quelqu’un n’est pas focalisé à 100% sur le RAF, il faut qu’il parte », a martelé Murat. Après cette saison éprouvante, Rodez se situe à un tournant !

Crédit photo : Romain Perrocheau/FEP/Icon Sport

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