En petite forme depuis le début de l’année civile (aucune victoire depuis le 3 décembre) Rodez n’en finit plus d’inquiéter. La formation aveyronnaise, 17e de Ligue 2, a livré la plus alarmante de ses dernières prestations, samedi sur la pelouse de Quevilly-Rouen (0-2), contre un concurrent direct pour le maintien. Ce lundi, dans les colonnes de Centre Presse Aveyron, le président Pierre-Olivier Murat tire la sonnette d’alarme.
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« J’ai une colère très froide. C’est un match indigne quand on joue le maintien en Ligue 2. On n’avait pas d’âme, il n’y a pas eu de révolte. C’est tout l’inverse des valeurs de notre club et de notre territoire. la responsabilité incombe uniquement aux joueurs. Quand la première phrase de la causerie est « Cette fois, on ne prend pas de but sur un contre de 80 mètres» et qu’on regarde le second marqué par Quevilly… Soit, ils n’écoutent rien, soit ils n’ont pas le niveau, soit ils sont idiots […] Les gars se sanctionnent eux-mêmes. Ceux qui ont des envies d’ailleurs, au vu de leur match de merde, ils ne retrouveront pas un club en L2. »
A propos de l’entraîneur, Laurent Peyrelade : « Changer d’entraîneur en cours de saison, je n’y ai jamais cru en 17 ans de présidence et ce n’est pas maintenant que je vais y croire. Puis on est en Aveyron, pas à Saint-Etienne. La révolte ne viendra que des joueurs. Ils doivent montrer autre chose et surtout, ce qui m’énerve le plus, c’est qu’on va à l’encontre de l’histoire du territoire et du RAF. On a un club solidaire, avec une âme, qui ne lâche rien. Là, il n’y a rien eu de tout ça. »
Au sujet des cadres : « Joris Chougrani, Rémy Boissier, Pierre Bardy… Ce sont des gens qui connaissent très bien le club. Ils ont joué leur rôle sur la phase aller. Comme les autres, ils ont les cartes en main. A eux de savoir ce qu’ils veulent faire de leur avenir. Pour Joris Chougrani, la saison est peut-être déjà terminée car il s’est blessé vendredi après-midi à la dernière minute de l’entraînement. C’est très certainement une rechute, on en saura plus après ses examens. Comme disait Chirac, les emmerdes volent en escadrille. »
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