Vaincus une nouvelle fois en Ligue 1 ce week-end, par un concurrent direct au maintien, Troyes (défaite 0-2 à domicile), les Girondins de Bordeaux sont au bord du précipice. A ce rythme, alors que l’ESTAC et Saint-Étienne redémarrent, la Ligue 2 n’est plus si loin pour les hommes de David Guion. Même s’il reste encore onze matchs à disputer, la presse locale se penche d’ores et déjà sur ce qu’il adviendrait du club en cas de relégation. Bordeaux ne compte que 22 points à la 27e journée, et a la pire défense du championnat (65 buts encaissés) malgré une attaque correcte (38 buts marqués).
A lire aussi >> Ligue 1 (J27) – Bordeaux et Metz en alerte, les Verts se donnent de l’air : le baromètre du maintien
Selon Sud Ouest, le FCGB doit s’attendre à recevoir une aide de la part de la LFP à hauteur de 2 millions d’euros comme tous les relégués, avec en prime un demi-million pour chaque année passée en Ligue 1 sur les 10 dernières saisons. Au total, sept millions pour amortir un atterrissage qui s’annonce malgré tout très compliqué. Des clubs d’une envergure plus modeste comme Metz et Lorient ont perdu respectivement 11 et 9 millions d’euros dans la colonne des revenus lors de leur dernière descente, majoritairement en droits TV, sponsoring et billetterie. On peut logiquement s’attendre à un chiffre encore plus élevé pour Bordeaux.
Gérard Lopez, président des Girondins : «On ne leur demande pas l’impossible»
Gérard Lopez, le président des Girondins, n’a pas aimé ce qu’il a vu face à Troyes (0-2), et nous l’a fait savoir. Sans occulter désormais le risque d’une descente en L2 https://t.co/yHZmeO4oKk pic.twitter.com/r4I0BrHFjG
— L’ÉQUIPE (@lequipe) March 7, 2022
Le club présidé par Gérard Lopez est déjà déficitaire de 40 millions d’euros, sans compter les transferts. Si son propriétaire réfute l’hypothèse d’un redressement judiciaire et prévoit d’investir pour préserver la place du club en Ligue 2 en cas de descente, nous pouvons nous attendre à une vaste restructuration des Girondins. A titre de comparaison, le voisin toulousain, malgré son budget de 27 millions d’euros (le plus gros en Ligue 2) emploie 65 personnes. C’est quatre fois moins que Bordeaux, qui possède l’un des plus gros budgets de Ligue 1.
Un stade qui coûte cher
Vraisemblablement, le Stade Matmut Atlantique où joue l’équipe première ne serait pas un souci en cas de relégation lors de la prochaine saison. Son loyer colossal (4,8 millions d’euros) n’est pas à payer dans l’immédiat puisque la Métropole bordelaise a accepté de repousser les versements des prochaines saisons (2021-2022, mais aussi 2022-2023 et 2023-2024) à 2025. Mais le loyer de cette saison et des deux suivantes seront une grosse épine dans le pied des Girondins à cette date, surtout si le club n’est pas remonté d’ici là. En outre, les emprunts contractés avec King Street et Fortress (50 millions d’euros) sont également censés être remboursés en 2025… Bordeaux a donc tout intérêt à ne pas passer par la case Ligue 2, ou dans le pire scénario, à remonter aussitôt.
Source : Sud Ouest.
Crédit photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport