Championnat

Ligue 2 (27e journée) – Nancy-Grenoble, la fièvre du samedi soir

Bonheur au vainqueur, malheur au vaincu, un nul deux perdants… Les formules seront toutes trouvées samedi soir en fonction du résultat de l’affiche entre Nancy (20e) et Grenoble (19e) à Marcel-Picot. Ce qui est certain, c’est que le perdant de ce duel de bas de tableau s’en sortira avec un gros mal de crâne, une fièvre avec laquelle il faudra composer jusqu’à la fin de saison pour tenter de sauver sa peau dans cette division impitoyable.

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Nancy et Grenoble. Voilà deux noms qu’on ne cochait pas en début de saison pour se retrouver dans une pareille situation. Certes, l’ASNL et le GF38 partagent le point commun d’avoir lancé un nouveau projet l’été dernier. L’ère Daniel Stendel en Lorraine et l’ère Maurizio Jacobacci en Isère n’ont pas duré longtemps. Les techniciens étrangers n’ont pas réussi à s’adapter. Ou alors les joueurs n’ont-ils pas adhéré à une méthode venue d’ailleurs ? Un peu des deux, sans doute. Les torts sont partagés, mais le premier fusible à faire sauter est toujours le coach dans ces cas-là, rien de révolutionnaire là-dedans.

Stendel et Jacobacci, deux paris ratés

Du côté nancéien, la fracture entre Stendel et Benoît Pedretti a sauté aux yeux. Tant dans les discours que dans le plan de jeu. Le groupe a vite trouvé foi en ce jeune technicien, pas encore diplômé mais riche de son énorme expérience de joueur international. Dans la continuité, Albert Cartier a amené sa méthode un peu plus commando auprès d’un groupe qui n’avait pas encore totalement pris conscience des événements et du danger du National 1, à travers certaines attitudes sur et en-dehors du terrain. Finalement, malgré la situation au classement et les 5 points de retard de Nancy sur Grenoble (20 contre 25 points), c’est bien l’ASNL qui apparaît comme légèrement favori de cette confrontation.

Une victoire sur les 11 derniers matchs pour le GF38 !

Malgré le petit coup d’arrêt au Havre (défaite 1-0), le contenu est plus encourageant. Pour preuve, la série de trois matchs sans défaite (2 nuls, 1 victoire) effectuée juste avant avait relancé les espoirs de maintien. Surtout, l’ASNL a déjà connu cette situation de « match de la peur » cette saison, et avait réussi à faire chuter Dunkerque (2-0) devant son public. En face, l’arrivée de Vincent Hognon cet hiver n’a pas créé l’électrochoc attendu. L’entraîneur n’a pas été épargné par les blessures et le Covid à son arrivée, et n’a pas directement pu imprimer sa patte. Au final, les lacunes, surtout sur le plan offensif où le GF38 dispose de la pire attaque de Ligue 2 (20 buts marqués), sont toujours là. Et rien ne semble vraiment avoir changé… Avec une seule victoire sur ses 11 derniers matchs (!), le club isérois est dans une dynamique très difficile. Un match nul pour laisser à distance Nancy serait donc un moindre mal. Mais les équipes devant n’attendront pas éternellement le sursaut d’un club qui participait encore aux play-offs la saison dernière…

Photo by Alexandre Dimou/FEP/Icon Sport

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