Dimanche soir, la République Démocratique du Congo s’adjugeait la première place de son groupe de qualification en battant le Bénin (2-0), décrochant ainsi son ticket pour les barrages de la Coupe du monde 2022 mais la polémique ne désenfle pas depuis. En cause, les quatre remplacements effectués par le sélectionneur Hector Cuper (Kayembe pour Moutoussamy à la 63e minute, Bakambu pour Bolasie à la 77e, Muleka pour Mbokani à la 84e, Kayamba pour Malango à la 90e). Or, si 5 remplacements sont autorisés, ils doivent être effectués en seulement trois sessions. Selon les règles, l’entraîneur argentin ne pouvait plus faire rentrer personne après Muleka. Par ailleurs, le huis-clos sanitaire imposé au Stade des Martyrs (Kinshasa) semblait ne pas être respecté.
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Interrogé par RFI, le secrétaire de la fédération de football de RDC (FECOFA), Belge Situtala s’est montré serein, rejetant la responsabilité de ce cafouillage réglementaire sur le corps arbitral : « La partie béninoise n’a formulé aucune réserve. Règlementairement, celle-ci devait s’opérer deux heures après le coup de sifflet final de l’arbitre et être confirmée dans le 24 heures. Même si le Bénin, dans le cas d’espèce, avait formulé des réserves, nous rentrons dans les Lois du Jeu. Quand une rencontre se déroule, l’autorité, c’est-à-dire l’arbitre de réserve, a la responsabilité du contrôle des procédures des remplacements. Cela signifie que, quand l’entraîneur propose et que le 4e arbitre approuve, je ne vois pas en quoi cela peut engager la responsabilité de l’entraîneur et, à partir de là, de la sélection. A ce stade, je peux affirmer, sans ombrage, que le résultat acquis sur terrain est irrévocable et aucune procédure de la sélection béninoise ne pourra prospérer sur le sujet. »
A ce jour, la jurisprudence est en faveur de la République Démocratique du Congo : l’an passé, une erreur similaire avait été commise lors d’un match entre la Libye et la Guinée Equatoriale. La requête de la Libye avait été rejetée par la Confédération Africaine de Football.