Championnat

Sochaux – Les Lionceaux ont perdu leurs crocs

Privé de victoire depuis trois journées, le FC Sochaux a vu s’enrayer une mécanique qui semblait parfaitement huilée en début de saison. Les hommes d’Omar Daf n’ont marqué qu’une fois en 270 minutes, insuffisant pour suivre le rythme des autres candidats à la montée.

« Il y avait face à nous un gardien en état de grâce ». Difficile de donner tort à Omar Daf après la prestation stratosphérique de Per Kristian Bratveit dans la cage de Nîmes, samedi lors de la 15e journée de Ligue 2. Battus pour la première fois au Stade Bonal cette saison (0-1), le FC Sochaux-Montbéliard s’est retrouvé, une nouvelle fois, en échec devant le but. Néanmoins, Les Lionceaux n’affrontent pas Bratveit tous les week-ends et les soucis offensifs franc-comtois ne datent pas de quelques jours seulement.

Avec 14 buts marqués en 15 journées, le FCSM, 4e, affiche le même bilan que des équipes largement moins bien classées (Dunkerque, Dijon, Amiens). Sochaux n’est plus parvenu à inscrire deux buts (ou plus) dans un match depuis le 21 septembre à Guingamp (2-1). Et la tendance s’aggrave au fil des semaines. Lors des six dernières journées, les Lionceaux sont revenus bredouilles à trois reprises. Si l’équipe d’Omar Daf compense jusque là avec la meilleure défense du championnat (huit buts, à égalité avec Ajaccio et Le Havre), ce serait une erreur de la considérer comme frileuse : Sochaux tente mais n’y arrive pas. Lors des cinq dernières rencontres, Sochaux a décoché un total cumulé de 57 frappes pour trois buts marqués : soit un but tous les 19 tirs.

L’usure physique

Jusqu’à la mi-octobre, Sochaux était spécialiste des rencontres remportées dans le dernier tiers du match. Sochaux poussait, asphyxiait son adversaire avant de porter le coup de grâce comme contre Niort (1-0) ou à Pau (1-0). Seulement la recette nécessite un ingrédient indispensable : la supériorité physique. Après le nul à Nancy (0-0) le milieu de terrain Gaëtan Weissbeck avançait l’explication suivante : « Il y a peut-être un petit côté physique. Quand on regarde les statistiques de volume de course, on a couru tout autant que d’habitude, même voire plus pour certains joueurs, Après peut-être qu’on a fait moins de course à haute intensité, on était un peu en-dessous physiquement par rapport à d’habitude. » La pression offensive est toujours là, mais le tranchant est absent.

A cet égard, le turn-over sochalien est à analyser. Le FCSM évolue en 4-2-3-1 avec une « quatuor » offensif Mauricio-Weissbeck-Teixeira-Kalulu qui a participé à toutes les rencontres, à l’exception d’un match de suspension pour Weissbeck. Quand l’avant-centre, Aldo Kalulu est remplacé, c’est rarement avant la 80e minute des matchs. Si Omar Daf a tendance à tirer sur la corde de son buteur c’est probablement parce que ses remplaçants, que ce soit Yann Kitala ou Hermann Tebily n’ont encore jamais marqué. L’entraîneur franc-comtois semble manquer de cartouches de rechange fiables. Seuls Steve Ambri, quand il est titulaire (1 but, trois passes ) et Alan Virginius en sortie de banc ( 2 buts) ont apporté des actions décisives.

Des options limitées

Reste le cas Adama Niane : le meilleur buteur de Ligue 2 2016-2017, n’a joué que 13 minutes. Ecarté pour « manquements aux règles de vie du groupe » début août, l’attaquant malien ne semble par destiné à rejouer sous le maillot du FCSM. Toujours est-il qu’il correspond à ce qui manque cruellement à l’effectif : une deuxième pointe, pour relayer Kalulu comme pour changer de système.

Après le match de Nancy, Omar Daf confirmait cette impression : « On a voulu passer avec Aldo (Kalulu) et Kitala en 4-4-2 mais Aldo avait énormément donné. Je ne suis pas satisfait non plus des entrants, parce que c’est à cette période là qu’on a baissé de régime. J’attends beaucoup plus des remplaçants pour nous amener ce petit coup de fouet pour rester dans la rencontre jusqu’à la fin. »

Vos commentaires :

  1. bachelet

    SOCHAUX avait déjà été battu à domicile par le HAC donc c'est bien la 2ème fois qu'ils s'inclinent à domicile

    2 réponses
    1. Etienne Comte

      On parle bien du stade Bonal, ici ! La première défaite "à domicile" de Sochaux avait eu lieu à Dijon au stade Gaston-Gérard.

      2 réponses

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