Ce mardi, le groupe de travail sur l’arbitrage va se réunir au siège de la Ligue de Football Professionnel (LFP). Présidée par Jean-Pierre Rivère, patron de l’OGC Nice, l’assemblée réunira plusieurs responsables du foot français, parmi lesquels Max Marty, directeur général du Grenoble Foot 38, qui représentera la Ligue 2. Olivier Lamarre, ancien arbitre et président du syndicat des directeurs de jeu, le SAFE sera aussi de la partie et a livré quelques indications au journal l’Equipe à l’approche de la réunion.
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Au mois de novembre, au cours d’une deuxième réunion, le représentant de la SAFE arrivera au siège de la LFP avec 21 propositions, issues d’une consultation auprès d’une centaine d’arbitres, centraux et assistants, membres du syndicat. Lesdites propositions auront pour objet la gouvernance, la transparence, l’attractivité des championnats, la préparation technique des arbitres et leur statut. Parmi elles, la « sonorisation » des arbitres sera étudiée. Mis en place au rugby depuis de nombreuses années, la retransmission des propos des arbitres permet un travail de pédagogie auprès du public, dans un sport aux règles plus complexes et changeantes que le football. Transparence oblige, les rapports entre arbitres et joueurs semblent autrement plus apaisés et bon enfant en Top 14.
#TOP14 – J5
Quand le meilleur arbitre de la saison passée, Romain Poite, et le « petit coquin » Arthur Joly discutent, ça vaut son pesant d’or 🤣 #pépite @usap_officiel pic.twitter.com/6xzGGoZA1k— TOP 14 Rugby (@top14rugby) October 5, 2021
Des arbitres à convaincre, l’obstacle de l’IFAB
« Les arbitres estiment qu’au-delà de ses vertus pédagogiques, la sonorisation pourrait protéger l’autorité de l’arbitre, car tout ce que diront les (autres) acteurs sera entendu de tous. Au rugby, le micro protège en effet l’autorité de l’arbitre », estime Olivier Lamarre. Néanmoins l’adhésion est loin d’être aussi complète : l’Équipe révèle que sur 20 arbitres centraux sondés, 9 se sont déclarés favorable à la sonorisation, 6 ont voté contre et 5 se sont abstenus.
De plus, la LFP ne pourra pas instaurer une telle mesure sans autorisation. Comme pour le VAR ou la Goal-Line Technology, ce dispositif devra impérativement être approuvé par l’IFAB (International Football Association Board), l’instance qui régit les lois du jeu.
Enfin, il conviendrait de ne pas oublier la Ligue 2 cette fois-ci. L’absence de Goal Line Technology a donné lieu à des polémiques aussi vives qu’évitables ces dernières semaines au deuxième échelon du foot français. Comme la GLT, la sonorisation aura un coût. Enfin, les micros pourraient représenter un premier pas vers ce qui serait un revirement dans le mode de communication des arbitres. « Nous ferons des propositions pour que les instances concernées fournissent de l’information grand public chaque semaine ou chaque mois sur les décisions d’arbitrage controversées prises tous les week-ends, quitte à reconnaître nos erreurs », ajoute Olivier Lamarre.