Après trois saisons et une progression constante à Grenoble, Philippe Hinschberger a surpris et s’est lancé un nouveau challenge à Amiens, toujours en Ligue 2. Après une saison difficile le temps de la digestion de la relégation, les attentes seront fortes en Picardie pour revoir l’ASC jouer les premiers rôles. Quelques semaines après son arrivée dans la Somme, le coach se confie à MaLigue2 sur son choix de carrière, et ses ambitions pour 2021-2022.
Le planning des matchs amicaux
25 juin : Camon (R1) – Amiens : 3-0
2 juillet : Amiens – Le Havre : 2-0
7 juillet : Charleroi (D1 Bel) – Amiens : 3-3
10 juillet : Amiens – Ostende (D1 Bel)
16 ou 17 juillet : match à définir
La première journée de L2
Amiens-Auxerre (24 juillet, 19h sur Amazon Prime Vidéo)
La décision de la DNCG
Aucune mesure prise à l’encontre du club.
Le mercato (au 09/07)
Arrivées : Philippe Hinschberger (ent.)
Formose Mendy (f.c, Cercle Bruges)
Mamadou Fofana (f.c, Le Havre)
Toluwalase Arokodare (t.d, Valmeira)
Jack Lahne (rp, Häcken)
Bongani Zungu (rp, Rangers)
Driss Khalid (rp, Orléans)
Chadrac Akolo (rp, Paderborn)
Départs : Oswald Tanchot (ent.)
Gaël Kakuta (t.d, Lens)
Molla Wagué (rp, Nantes)
Racine Coly (rp, Nice)
Abou Ouattara (rp, LOSC)
Stephen Odey (rp, Genk)
Florian Bianchini (p, Avranches)
Alexis Blin (t.d, Lecce)
Grégoire Coudert (f.c, Brest)
L’entretien avec Philippe Hinschberger : « Ce club a besoin de retrouver du sourire »
Crédit photo : Philippe Lecoeur/Imago
MaLigue2 : Philippe tout d’abord, comment se passent ces premiers pas à Amiens ?
Philippe Hinschberger : Cela fait trois semaines que nous avons repris, et pour le moment tout se passe bien. Comme dans chaque période de reprise, on travaille sur l’aspect athlétique, on fait beaucoup de séances, des matchs. Du classique. La coupure a été courte puisqu’on a perdu une semaine de vacances en jouant les barrages avec Grenoble. Mais ce n’est pas grave. Autrement, tu ne bouges pas !
En fin de saison dernière, quand on commençait à préparer notre tour des clubs, on s’attendait à vous appeler de nouveau du côté de Grenoble après cette belle 4e place et les play-offs. Qu’est-ce qui a déclenché ce départ pour Amiens ?
C’est quelque chose qui était complètement imprévu. Le contact a eu lieu assez tard. Deux choses ont motivé cette décision. La première, c’est que quand tu penses avoir fait le maximum… il aurait suffit que l’année prochaine on débute par des défaites et qu’on soit 15e et on aurait dit que c’était l’année de trop. Je ne suis pas parti pour l’opinion extérieure, je me fous de ce que les gens pensent. Mais en moi-même, je me suis vraiment posé la question. Quand j’ai eu le contact avec Amiens, je me suis posé la réflexion. A Grenoble, j’y étais les yeux fermés, tout se passait bien avec Max Marty, avec le président. Comme l’a dit Brice Maubleu récemment (dans Le Dauphiné Libéré, ndlr), quand tu as l’habitude de travailler ensemble et que ça va comme ça, tu peux aussi avoir une certaine forme de confort. Ma question était celle-là : était-il possible de faire mieux à Grenoble ou est-ce qu’ensemble, on a été au plus haut qu’on pouvait l’être ? Dans la question, il y a la réponse… Si on avait fini ne serait-ce que 7e, 8e ou 9e… les gens auraient été déçus. Cette année, on a explosé tous les records du GF38 en Ligue 2 : nombre de points, nombres de victoires, nombre de victoires à domicile… Quand tu vois cela, on se dit est-ce qu’on peut mieux faire ? Sachant qu’on risquait de perdre les Benet, les Semedo, les Gaspar, les Djitté. On le sait, c’est normal. Mais on savait qu’on perdrait nos 3-4 meilleurs joueurs et qu’il faudrait les remplacer. Mais ce n’est pas toujours mathématiques…
Le deuxième point de réflexion, il a porté sur les conditions d’entraînement. Le projet à Grenoble qui verra le jour dans quelques mois est très bien avec le nouveau centre. Encore une fois, ce n’est pas une critique, je savais où je mettais les pieds. Mais l’hiver là-bas, du 15 octobre du 15 mars, ce sont cinq mois où ton terrain d’entraînement n’est pas jouable. Tu te retrouves quatre fois sur cinq sur un synthétique. Qui plus est, on a joué toute la saison hivernale sur un terrain d’honneur (le Stade des Alpes) où il n’y avait plus d’herbe… Amiens, c’est un club qui a profité de ses 3 ans en L1 pour asseoir ses structures, avec deux terrains hybrides à l’entraînement, un billard à La Licorne, ça a joué. A mon âge, bientôt 62 ans, j’ai le droit de vouloir m’entraîner au sec. Je sais que ça a pu choquer un peu les gens. Mais ils ne sont pas à ma place. Je pense avoir bien travaillé avec le staff, les dirigeants et les joueurs pendant trois ans à Grenoble, on a tout donné. Pour bons et loyaux services, je leur ai donc demandé qu’ils me libèrent.
Au-delà des belles structures, Amiens sort quand même d’une saison plutôt difficile avec un changement de coach en cours de route, et encore le départ d’Oswald Tanchot malgré le maintien… Cela n’a pas été un frein ?
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