Le foot français se dirige-t-il vers une nouvelle crise des droits TV ? Après la saison 2020-2021 désastreuse marquée par le fiasco et le retrait de Mediapro, l’attribution des lots anciennement détenus par le groupe sino-espagnol au géant américain Amazon a fortement déplu à l’alliance Canal+ – beIN Sports. Dès les résultats de l’appel d’offres, la chaîne cryptée a indiqué son intention de ne plus diffuser la L1, alors que le groupe qatari n’a de son côté pas honoré son paiement pour la Ligue 2 prévu le 1er juillet dernier dans son contrat.
Face à cette attitude, l’État hausse le ton dans les colonnes du journal L’Équipe. « On ne révise pas le prix des contrats en fonction des contextes quand aucune clause ne le prévoit. Ils ont engagé des actions judiciaires contre la Ligue (devant le tribunal de commerce de Paris et l’Autorité de la concurrence). Elles se sont toutes soldées par des échecs (…) On ne peut pas laisser cette situation perdurer avec, tous les six mois, des gens qui se croient autorisés à ne pas appliquer les contrats qui les lient à la Ligue. Notre position va être extrêmement ferme », déclare l’entourage du Président Emmanuel Macron.
🚨🚨@beinsports_FR refuse de déclencher une guerre avec la @LFPfr et donc les clubs. La chaîne veut maintenir les discussions en cours sur le fond pour obtenir un rabais sur le prix. Ce paiement n’est pas synonyme de règlement du conflit en cours. @loicbriley @RMCsport #RMCLive
— Arthur Perrot (@ArthurPerrot) July 7, 2021
Ces paroles ont-elles déjà eu un impact ? En tout cas selon les informations de RMC Sport, beIN Sports a décidé de revoir sa position et de finalement payer sa traite de juillet pour la Ligue 2 (7,5 millions d’euros). Mais selon le journaliste Arthur Perrot, toujours bien informé, cela ne signifie pas pour autant la fin du conflit entre la LFP et beIN, qui espère toujours obtenir une baisse de prix. Pour rappel, le groupe qatari doit débourser 30 millions d’euros par an jusqu’en 2024 pour les deux affiches décalées de chaque journée, quand Amazon a récupéré le multiplex de 8 rencontres pour 9 millions d’euros par an.
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