Présentation Ligue 2 (3/20) – Le jeu, la verticalité, le maintien… Entretien ML2 avec Romain Revelli, entraîneur de Dunkerque

Rencontrer Romain Revelli, nouveau coach de Dunkerque, était une découverte. Après le match amical de son équipe contre Valenciennes, celui qui vient d’arriver d’Andrézieux en National 2 nous a accordé un peu de son temps, sur la pelouse. Pour détailler sa vision du terrain, ses envies dans le jeu pour l’USLD, ou encore le mercato. C’est un entraîneur à la voix chaude et posée, aux cheveux poivre et sel, et surtout aux idées marquées et passionnantes qui s’est arrêté. Pour discuter et parler de football, tout simplement.

Le planning des matchs amicaux :

Samedi 26 juin : Dunkerque-Cercle Bruges (1-1)
Vendredi 2 juillet : Valenciennes-Dunkerque (0-0)
Mardi 6 juillet : USLD – Beauvais, Le Touquet.
Vendredi 9 ou samedi 10 juillet : USLD – adversaire à définir, lieu à définir.
Samedi 17 juillet : USLD – Boulogne, stade Tribut.

La première journée de L2 :

Dunkerque-QRM (24 juillet, 19h sur Amazon Prime Vidéo)

La décision de la DNCG

Aucune mesure prise à l’encontre du club, feu vert !

Le mercato (au 04/07)

Arrivées :

Romain Revelli (ent.)
Désiré Segbe (f.c, Villefranche)
Mohamed Ouadah (f.c, Laval)

Départs :

Fabien Mercadal (ent.)
Ilan Kebbal (rp, Reims)
Guillaume Bosca (f.c, Red Star)
Randi Goteni (f.c, Laval)
Cheick Fantamady Diarra (f.c)
Marc-Antoine Guillaume (f.c)
Jorris Romil (f.c, Chambly)
Thibault Vialla (f.c, Red Star)

Crédit photo : Federico Pestellini / Imago.

L’entretien avec Romain Revelli : « Je suis très vertical »

MaLigue2 : Romain, comment ça se présente ce double changement, de la National 2 à la Ligue 2, et d’Andrézieux à Dunkerque. Pas facile au niveau du climat, non ?

Romain Revelli :

Au niveau sportif, la N2, elle est très costaude aussi. Je suis allé en L1, en Ligue 2, en N1 à Cholet, je suis allé en N2 à Andrézieux, je reviens en L2, donc je connais tous les niveaux sportivement. La Nationale 2, elle est très dure pour moi, j’ai fait des matchs la saison dernière contre Toulon ou Martigues, ça vaut d’autres matchs dans l’intensité. Après, ce qui me fait plaisir, c’est de retrouver aussi autour de moi des gens que je n’avais peut être pas, avec tout le respect que j’ai pour Andrézieux où j’ai beaucoup d’amis, mais dans l’exigence. Le directeur sportif, le président, les gens de la comm, tout le monde est à son poste. J’avais besoin de retrouver cette exigence, donc je me suis mis un peu en danger en refusant la prolongation d’Andrézieux, et en cherchant un poste. Et après à force de chercher il y a eu des entretiens, et ça a matché dans les deux sens avec Dunkerque, donc voilà mon histoire. Mais bon, je suis respectueux de la N2, je me suis autant éclaté si vous voulez. Après c’est dans les moyens de travail, mais sportivement, c’était bien. Voilà, je ne sais pas si je réponds bien à la question !

Ah si, parfaitement, par contre vous n’avez pas répondu sur le climat, du coup ! 

Ah là, il a fait chaud aujourd’hui ! (rires) (L’amical contre VA s’est disputé sous un superbe soleil et une chaude température à Cambrai, dans le Nord).

C’est votre retour en Ligue 2 d’ailleurs, après une expérience à Evian Thonon Gaillard.

Oui elle a évolué, je l’avais découverte en tant qu’adjoint à l’ETG pendant six mois en L2, parce que je venais de Ligue 1 (et de Saint-Etienne, adjoint de Christophe Galtier pendant quatre ans !), et après, j’avais pris l’équipe à la fin du dernier jour du mercato hivernal. Voilà, donc on avait fait une bonne deuxième partie de saison, mais on est arrivé 18^emes, malgré qu’on eût fait je me souviens 21 points en 18 matchs. Mais bon, on avait fait une série terrible, un moment, à l’automne.

La Ligue 2 a évolué parce que, si vous voulez, je l’ai connue dans un club que j’ai respecté, mais qui était en pleine déconfiture à tout niveau. A tous niveaux. C’est à dire administratif, en fin de cycle, c’était une fin de cycle avec Pascal Dupraz, donc il y avait tous ses hommes qui étaient là, et on est arrivé avec Safet Susic, qui est un coach qui est magnifique humainement, mais qui était dans des autres principes. Donc ça me change parce qu’ici, c’est un club de Dunkerque qui est petit, mais qui est tout à l’inverse. Chacun bien à sa place, qui avance bien. Le stade, ça en est le symbole. Donc ça c’est bien pour moi, je le vois positivement, différemment. Après bien sûr, la Ligue 2, je l’ai dit à mes joueurs, je considère que c’est le haut niveau. Parce déjà on n’est pas un pays entre guillemets, ce n’est pas péjoratif, mais exotique de foot. La Ligue 2 française, c’est pour moi et mes joueurs beaucoup d’humilité, c’est déjà le haut niveau, on voit des bons joueurs, des bons matchs. C’est pour ça qu’il faut pérenniser le club en L2, parce que c’est trop bon pour Dunkerque de connaître ça, l’excitation, l’intensité des matchs, le public qui va revenir.

Comment voyez-vous la saison à venir et cet objectif du maintien ?

L’équipe de Dunkerque a mérité son maintien l’an passé, même acquis à la dernière journée. On le ressent dans le travail. Déjà, il y a quatre, cinq, Dunkerquois dans l’effectif qui entretiennent ces valeurs qui leur ont permis de se maintenir, ils auraient même dû le faire plus tôt. Mais après, pour cette saison, moi mon travail c’est en toute humilité de les aider, pour se maintenir, à faire ce qu’on a essayé de faire en première mi-temps contre Valenciennes. L’an passé ils allaient vite à leur gardien, ça jouait vraiment dans le combat. Ils avaient la chance de marquer les premiers, ça gagnait, nous, on veut essayer de maîtriser un petit peu plus les matchs. On ne gagnera pas tout, mais on veut produire ce qu’on a fait en première mi-temps de cet amical, enrichi par un petit peu de finition. C’est un peu l’idée et là, ça prend du temps.

Il y a donc cette identité, ce socle de solidité que vous gardez, et vous allez essayer d’ajouter d’autres choses, votre patte ?

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