Promu pour la première fois de son histoire en Ligue 2, le Pau FC a bien négocié sa découverte de la division. Le promu s’est d’abord fait peur avant de trouver la bonne carburation en deuxième partie de saison pour finalement valider son maintien avant même la dernière journée du championnat. Mais le plus dur arrive désormais : confirmer.
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Un nouveau stade et quelques recrues peuvent changer le destin d’une saison. Deux éléments importants qui ont métamorphosé le Pau FC cette année. Comme l’a souvent répété l’entraîneur Didier Tholot, beaucoup de monde voyait le club béarnais retourner illico presto en National 1. Surtout avec seulement 14 points au compteur au soir de la 21e journée. En effet, difficile d’imaginer à ce moment-là un redressement aussi spectaculaire, au point de finir la saison à la 14e place !
Conscients de l’urgence de la situation, les dirigeants ont activé la carte mercato hivernal à fond. En janvier, Mahamadou Dembélé, Souleymane Diarra, Itaitinga et Mayron George viennent apporter de la fraîcheur et un véritable impact technique et physique à cette équipe peut-être un poil trop gentille pour ce niveau jusque-là. Surtout pour les trois derniers cités, devenus de véritables maillons forts du XI de départ de Tholot. Autour d’eux, les Romain Armand et Victor Lobry rayonnent de nouveau, quand les Antoine Batisse, Xavier Kouassi ou Scotty Sadzoute tiennent la baraque derrière. L’assemblage est trouvé, et il sera difficile de l’arrêter. C’est simple : entre cette fameuse 21e journée et la fin du championnat, Pau se classe… 5e de la division, avec 30 points accumulés ! Autant que Grenoble, et mieux qu’Auxerre.
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Le Nouste Camp imprenable
Au-delà du collectif, le Nouste Camp agira également comme une sorte de gri-gri pour les Palois. Terminé l’exil au Hameau dans un stade certes très proche géographiquement, mais où le PFC ne se sent pas vraiment chez lui. A partir du 27 février, le promu retrouve son antre. Derrière : cinq victoires consécutives contre Le Havre, Châteauroux, Dunkerque, Clermont et Auxerre ! L’AC Ajaccio est la première équipe à prendre un petit point en accrochant dans la douleur le 0-0. Une balade conclue en beauté contre Valenciennes (4-3) lors de la dernière journée, comme un feu d’artifice pour récompenser les supporters qui malheureusement n’auront pas pu venir enflammer ce petit écrin imprenable.
Ce maintien acté, le plus dur commence désormais pour le Pau FC. Bon nombre de clubs se cassent souvent les dents sur la deuxième marche, à l’image de Chambly cette saison, lui aussi bizuth l’année passée et maintenu la première saison brillamment. Au niveau de l’effectif, de nombreux joueurs prêtés vont quitter le club si un terrain d’entente n’est pas trouvé : Sadzoute (LOSC), Sabaly (Metz), Itaitinga (Sion), George (Midjtylland), Dembélé (ESTAC)… Auteur d’une saison remarquable, Victor Lobry (3 buts, 7 passes décisives) sera sans doute l’élément le plus convoité de l’été. Pau pourra-t-il franchir la DNCG sans vendre un peu ?
Merci à tous,joueurs,staff,club d avoir suivi le cap .Fier d’avoir donner une identité de jeu,d’avoir transmis un état d esprit qui nous a permis d aller chercher un MAINTIEN.Face aux difficultés ,au scepticisme,le groupe a su faire face et c’est notre plus belle victoire!@Pau FC pic.twitter.com/DnRq3ZMbT1
— Didier Tholot (@DidierTholot) May 16, 2021
Tholot : « Je ne veux pas repartir de zéro »
« Le club de Pau doit aussi évoluer, ce n’est pas une certitude que même avec le maintien je reste à Pau. Je pense qu’un miracle c’est faisable qu’une année, si on n’évolue pas au niveau structure et budget, cela sera très compliqué l’année prochaine », avait déjà prévenu Didier Tholot quelques semaines avant le maintien. Depuis, le coach a rassuré sur sa présence sur le banc, sans renier ses propos pour autant. Pour être très clair, partir pour un autre club de Ligue 2, je ne vois pas l’utilité. Par rapport au Pau FC, une chose est sûre, je ne veux pas repartir de zéro. On a mis du temps à construire, on vient de faire quelque chose de bien ces six derniers mois avec un groupe de joueurs et donc on a une base. Si ce n’est pas pour s’appuyer sur cette base, je préfère rester chez moi au bord de la piscine ». C’est clair pour Pau, pas question de plonger !
Crédit photo : FEP/Panorami/Imago