Championnat

Ligue 2 (Journée 38) – Les temps forts des multis des cinq dernières années

Ce soir, samedi 15 mai 2021, la dernière journée d’une nouvelle saison de Ligue 2 va avoir lieu. Le titre de Troyes, Clermont à une marche d’une montée historique en Ligue 1, l’impact du Covid, les blessures, la belle saison des pitchouns du TFC, le cauchemar de Caen ou Châteauroux… Ou encore de si nombreux visages et des images vécues tout au long de l’année, voilà pour les souvenirs. L’exercice 2020/2021 a ainsi déjà livré quelques unes de ses vérités, mais arrive le final, une dernière journée à disputer qui laisse toujours son lot de surprises supplémentaires pour les mémoire. Un dernier chapitre, qui donne l’occasion de se replonger dans les précédents, ceux des saisons passées, et de ces fameux ultimes multiplex.

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2016 : Une différence de buts qui vaut cher… Ou pas.

Démarrons par la fin, et le multi de la dernière journée de 2016. A cette époque, point encore de play-offs, de barrages, ou autres réjouissances permettant au club de Ligue 1 d’arriver frais et taper le « petit club de L2 ». Non, en 2016, tout se joue à l’ancienne, entre bonhommes, à la différence de buts. Nancy et Dijon promus (oui, comme tout va vite dans le football quand on y pense) ce sont Metz et Le Havre qui se disputent la dernière place pour monter en première div. Metz perd à Lens (1-0), mais fait la fête à la fin du match. En cause, une égalité à la différence de buts avec les Normands (+15), mais une montée obtenue pour une meilleure attaque que celle du HAC. Qui s’était pourtant imposé 5-0 contre Bourg-en-Bresse ! Avec 54 buts inscrits contre… 52 pour Le Havre, les Messins retrouvent donc la L1, face à un HAC qui aura poussé jusqu’au bout pour marquer un 6e but. Terrible !

2017 : le plus fou, avec la montée à l’ultime seconde de l’ultime minute de l’ultime mutli pour Amiens

Peut-être, sûrement, sans coup férir, sans conteste, la dernière seconde la plus folle de l’histoire de la Ligue 2. En tout cas, le dénouement et la conclusion les plus dingues depuis longtemps, en 2017. Dans les dernières secondes de son dernier match, Amiens va chercher une montée historique et complètement marteau pour la Ligue 1. A Reims, après cinq minutes d’arrêts de jeu, sur un dernier coup-franc, alors que tout l’ASC pousse, le milieu offensif Emmanuel Bourgaud lâche une reprise croisée qui finit au fond des filets. Coup de sifflet final immédiat, pour une explosion, un délire total, avec tous les remplaçants qui entrent sur la pelouse en un joli tas de cris de joie, de joueurs, du staff, ce dans une libération extatique du parcage, avec des supporters amiénois venus en force chez le voisin géographique. Lens est éjecté de la 3e place, Amiens monte en Ligue 1 pour la première fois de son existence. Juste incroyable

2018 : Nancy, sur le fil

Si Reims et Nîmes ont déjà rejoint le plus haut échelon professionnel avant cette 38e journée de 2018, c’est surtout le bas du tableau qui retient l’attention, et conserve tout son suspens. On écrivait plus haut que le football tourne parfois très vite, et cette saison-là, Nancy joue en effet sa life, son maintien en Ligue 2, à la lutte avec Bourg-en-Bresse pour ne pas occuper la place de barragiste. Tours et Quevilly-Rouen condamnés au National depuis longtemps, tout se joue entre les deux équipes. Relégable quasiment toute la saison, Bourg arrive à s’extirper de la 18e place à quelques encablures de la fin. L’ASNL enchaîne huit journées à cette place, avant de s’en sortir sur le fil. Sa victoire 3-0 contre sur un Orléans démobilisé laisse le club lorrain devant le FBBP, qui reprend malheureusement une position trop longtemps occupée. La victoire contre Sochaux (2-1) devait obligatoirement être suivie d’un nul ou d’une défaite de Nancy. A Marcel-Picot, l’ASNL peut fêter le maintien, alors que la relégation aura rôdé toute la saison dans l’est…

2019 : Le Gaz, jamais relégable, mais en barrage…

Une autre preuve que le sport ne correspond à aucune forme de logique, voire de mérite, parfois. Jamais relégable de toute la saison 2018/2019, le Gazélec d’Ajaccio perd chez le Paris FC (1-0), pendant que son voisin de l’ACA fait match nul à Troyes. Le Gaz se retrouve ainsi barragiste, une position qu’il n’a jamais occupé, donc… L’horreur toque à la porte du club corse, mais il reste la possibilité de se sauver en barrages. Deux manches, en format aller-retour, disputées face au Mans, qui a l’allant de sa fin de saison en National pour lui. Si tout va bien dans le premier match pour le GA, le retour est cruel, avec une dernière minute là aussi en forme de dinguerie… Le Gaz retrouve la N1.

2020 : Pas de multi, rendez-vous ce soir pour une dernière journée de folie !

La faute à ce satané Covid, le championnat 2019/2020 de L2 avait été arrêté à dix journées de la fin, l’an passé. Que se serait-il passé sans cela ? Lens, auteur d’une fabuleuse saison en Ligue 1, serait-il monté ? Ajaccio, au bout d’une saison accomplie dans le jeu, aurait-il pris sa place ? Le Mans, descendu malgré l’égalité de points, évoluerait-il en Ligue 2 aujourd’hui, à la place des Chamois ? Autant de questions qui n’auront jamais de réponses. Ce qui est sûr, ce que cette année, la Ligue 2 va nous offrir une dernière journée de folie, un multi avec des toutoutou/dingdingding (choisissez votre son d’alerte but préféré) à gogo, du suspens, des larmes de tristesse ou de bonheur (oui, Laurent Batlles a anticipé !), dans le sillage des derniers enjeux encore à vivre. Clermont n’a plus qu’à assurer sa montée, mais le TFC est en embuscade au cas où, Caen doit assurer son barrage, mais Chambly veut y croire, la 5e et dernière place de barragiste pour la L1 va être une guerre entre Grenoble, Paris et Auxerre. C’est la Ligue 2, et la dernière journée, c’est à vivre ce samedi 15 mai, à partir de 20 heures.

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