Championnat

Ligue 2 – Guingamp, l’alerte rouge (et noir)

Un entraîneur va-t-il trouver la solution avec cette équipe ? Malgré sa bonne volonté, Frédéric Bompard n’arrive pas à faire sortir Guingamp de cette zone de relégation. Barragiste, le club breton est plus que jamais menacé de vivre une fin de saison cauchemardesque alors que se profile la réception de Toulouse lors de la prochaine journée…

A peine 30% de possession de balle sur la pelouse de Troyes pour une défaite (1-0) au final. Les plus optimistes diront que Guingamp a « posé des problèmes » au leader. Mais le constat final, lui, est froid, implacable : encore zéro point dans les bagages pour rentrer à la maison, et une 18e place qui colle à la peau. Avant le coup d’envoi de la saison, on aurait pensé qu’une affiche entre l’ESTAC et EAG ressemblerait à un duel pour monter en Ligue 1, surtout placé si tardivement dans la saison. Mais si le club de l’Aube respecte son rang, c’est loin d’être le cas pour les Bretons. Déjà poussif la saison dernière, En Avant n’a jamais aussi mal porté son nom. L’alerte rouge (et noir) est désormais lancée.

En Avant recule

Les conséquences d’une gestion qui n’a eu ni queue ni tête pendant l’intersaison. On ne va pas revenir éternellement sur les fantômes du passé, mais virer un entraîneur au bout de deux journées relève de l’exploit. Surtout pour partir soi-même dans la foulée (Bertrand Desplat et Xavier Gravelaine). Pour faire cela, mieux valait changer dès le mois de juin pour laisser le temps au successeur d’imposer ses idées. Mecha Bazdarevic est donc arrivé en cours de route, et n’a pas réussi à motiver des joueurs qui attendent sans doute Pep Guardiola ou Jürgen Klopp en Ligue 2 pour se mettre à jouer avec un minimum d’envie. Alors oui, les discours semblent plus positifs depuis la promotion de Fred Bompard (qui coûte cher au club d’ailleurs), mais les résultats sont toujours laborieux… (3 défaites, 5 nuls, 1 victoire). Le plus difficile pour les supporters reste sans doute de voir une formation devenue aussi frileuse et friable dès que la route s’élève, sans même la volonté de vouloir contester le ballon aux Troyens…

Guingamp doit se lâcher

Ce schéma se répétera-t-il le lundi 12 avril contre Toulouse, un autre membre du podium ? Au fil d’une saison ratée, la confiance est devenue inexistante, comme cette gifle reçue contre Clermont (0-5). L’exemple à suivre est peut-être à chercher du côté de Châteauroux. Avec Marco Simone, fini les longs ballons et la défense en bloc qui n’a jamais porté ses fruits avec Benoît Cauet. Depuis, La Berri revit. Guingamp va devoir aller chercher ce déclic. Comme l’impression que le club breton démarre toujours ses matchs en victime, alors que son effectif sur le papier doit lui permettre de rivaliser un minimum. Encore faudrait-il pour cela voir un collectif se dégager de cette somme d’individualités. Pour le moment, trois entraîneurs n’y sont pas parvenus. Ce fusible est déjà largement épuisé. Mais à force de penser que Guingamp va bien finir par se réveiller, il ne reste déjà plus que sept journées. Sept journées, pour que les souvenirs de la relégation en N1 en 2010 restent là aussi de mauvais fantômes du passé…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *