Est-ce que plus de gens devraient remarquer la Ligue 2 en France ? De son côté, la Ligue 1 française est réputée comme une ligue qui produit des talents à un rythme sans doute plus élevé que toute autre dans le monde, comme le blackjack produit des chances pour le profit.
Pratiquement tous les grands clubs européens ont au moins un titulaire qui a émergé grâce à une académie de son Championnat, mais bien que l’accent soit mis sur la capture des talents émergents de l’élite, il serait négligent de suggérer qu’il n’y a pas plus de profondeur dans la maison des champions du monde. Tout comme le Championship d’Angleterre est une ligue extrêmement compétitive, la Ligue 2 française offre souvent le cadre de combats remarquables pour la promotion.
Amiens fait partie des nombreuses équipes ces dernières années qui ont accédé à la première division après avoir immédiatement remporté la promotion du National, tandis que des clubs relativement huppés tels que Lens et Le Havre ont découvert à quel point cette division est compliquée, car ils n’ont pas réussi à regagner leur place rapidement après la relégation.
Et tandis que les clubs de Ligue 2 peuvent être moins prolifiques en termes de production de talents, il reste un flux constant de qualité à travers les jeunes qui sont passés par leurs propres systèmes ou qui ont été négligés ailleurs.
Peut-être que deux des personnages les plus en vue actuellement sont le milieu de terrain de Tottenham Tanguy Ndombele, qui a joué avec Amiens pendant leur saison de promotion avant de passer à Lyon puis aux Spurs pour un montant de 62 millions d’euros.
Pendant ce temps, Riyad Mahrez n’a quitté Le Havre pour Leicester qu’à 24 ans. Il y a quelques semaines à peine, il a terminé 10e du scrutin Ballon d’Or.
Donc, le talent est là s’il est recherché aux bons endroits, et voici des stars potentielles pour l’avenir qui se sont frayées un chemin sous le radar grand public en Ligue 2.
TINO KADEWERE (LE HAVRE)
L’ex meilleur buteur de Ligue 2 est un homme qui a attiré l’attention au cours de l’année dernière. Signé par Le Havre depuis Djurgardens en Suède, l’international zimbabwéen a mis du temps à s’installer en France au départ, mais est devenu très habile face au but, marquant 18 fois en 22 matches. Mis en confiance, il a marqué un but toutes les 105 minutes, il a été sur le terrain dans une ligue dans laquelle il est notoirement difficile de trouver le chemin des filets. En effet, le match de Ligue 2 moyen ne compte que 2,21 buts par match. En janvier, il a signé à Lyon pour un montant estimé à environ 10 millions d’euros, mais a suscité l’intérêt de clubs tels que l’Eintracht Francfort et le Celtic. L’OL s’est avéré avoir eu un œil acéré pour les talents à ce niveau dans le passé, avec l’exemple le plus notable Ndombele, et il semble qu’ils aient décroché une autre étoile montante.
ADRIAN GRBIC (CLERMONT)
Sans académie de jeunesse à proprement parler, Clermont est un club qui a prospéré contre toute attente à ce niveau grâce à son travail avisé sur le marché des transferts. Les joueurs sont repérés chaque été, souvent gratuitement, avant d’être transférés pour des sommes importantes un an ou deux plus tard. Maintenir cette capacité à continuer à trouver des talents est extrêmement difficile mais Clermont continue de trouver des as, le dernier d’entre eux étant l’attaquant autrichien de 23 ans Adrian Grbic, arrivé en tant qu’agent libre six mois auparavant. L’ancien international des moins de 21 ans a porté son équipe offensivement, marquant 16 buts en 22 matches. L’avant-centre peut ressembler à un homme cible stéréotypé, mais il a beaucoup plus de cordes à son arc, y compris une forte capacité sur les coups de pied arrêtés et une capacité à marquer des buts spectaculaires à distance. Si Clermont ne fait pas le grand pas vers la Ligue 1 cette saison, il est devenu leur denière vente majeure avec un transfert avoisinant les 10 millions d’euros à Lorient en Ligue 1.
CHEICK DOUCOURE (LENS)
Lens est peut-être un petit ancien centre minier du nord-est de la France, mais c’est aussi l’une des villes footballistiques les plus passionnées du pays, avec un club dont les réalisations ont toujours dépassé ce qui semblerait logiquement possible. Le dernier joueur à avoir suscité l’enthousiasme au Stade Bollaert est le produit de l’académie des jeunes Cheick Doucoure, qui est déjà un international malien, qui n’a eu que 20 ans il y a quelques mois. Il a été repéré à la Coupe du monde des moins de 17 ans en 2017. Oublié par les grands clubs européen, Lens en a profité : au cours des 18 mois où il a été impliqué dans l’équipe professionnelle, ses performances se sont constamment améliorées et son répertoire de jeu s’est élargi. Initialement signé en tant que milieu de terrain défensif, il a parfois été utilisé à d’autres postes, où sa force et sa lecture du match ont impressionné. Il utilise également bien le ballon et sa capacité à se projeter a aidé Lens à briser les équipes qui se trouvent généralement en profondeur et se défendent contre elles. Nice a offert de l’intérêt l’été dernier mais il voulait rester et développer son jeu dans le Nord, et il y aura sûrement de belles offres en juin…
