Revenu en Ligue 2 en 2017, Châteauroux ne cesse depuis de régresser au classement. Neuvième l’année de sa remontée, le club de l’Indre a ensuite terminé 11e, puis 15e la saison dernière au moment de l’arrêt des championnats. Cette fois, l’urgence se fait sentir : bonne dernière du championnat, La Berrichonne va devoir vite se réveiller sous peine de se faire décrocher.
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Changer d’entraîneur en cours de saison n’amène pas toujours le choc psychologique attendu auprès des joueurs. Le cas de Châteauroux l’illustre parfaitement. Nicolas Usaï a été remercié faute de résultats. Mais son successeur Benoît Cauet débute son mandat avec quatre défaites d’affilée, toutes compétitions confondues. Un groupe en manque de confiance qui a, en plus, était touché par une vague de Covid avant d’affronter Auxerre (4-1) puis Ajaccio (0-2) en Coupe de France. Le chaos était aussi visible dans les applications paris sportifs. Quand rien ne va…
Sur une série de neuf matchs sans victoire en championnat – la pire en cours dans cette division – l’urgence de prendre des points se fait sentir. Châteauroux compte désormais six longueurs de retard sur le barragiste, Rodez. Et la pression ne va faire que s’accentuer au fil des semaines si les contre-performances s’accumulent. Ainsi, la réception de Valenciennes ce samedi (19h) dans le cadre de la 21e journée apparaît déjà comme un tournant. Devant, les équipes comme Rodez, Nancy ou Chambly prennent des points et montrent plus de capacités à se maintenir.
Andrew Jung cartonne en N1, quand aucun attaquant de La Berri ne marque en L2…
Sur le papier, l’effectif de La Berrichonne a pourtant de solides arguments pour jouer le maintien. Mais l’équipe n’a jamais réussi à trouver son équilibre et son rythme. Quand la défense performait, l’attaque ne suivait pas. Et quand les offensifs se montraient efficaces, la défense flanchait à son tour… Propulsé directeur sportif l’été dernier après le départ de Jérôme Leroy, Aldo Angoula n’a pour le moment aucun impact sur le groupe professionnel. Et le retour aux affaires de Leroy cet hiver sonne comme un désaveu pour l’ancien défenseur et entraîneur adjoint du club. Avec toutes les affaires autour de la vente du club les mois derniers et les scissions en interne entre les actionnaires, aucun climat de sérénité n’a pu se dégager. La signature officielle imminente du groupe saoudien UNITED pourra-t-il ramener de l’ambition et des résultats à court terme ?
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Pour le moment, le mercato est calme du côté de Châteauroux. Très calme. Prêté à QRM en N1, Andrew Jung cartonne avec déjà 16 buts marqués. Une incohérence de plus dans le projet de La Berri, alors qu’aucun attaquant ne parvient à tirer son épingle du jeu en Ligue 2, dans un secteur trop fourni en nombre, où aucune attaque-type ne se dégage. Pour preuve, Rémi Mulumba en est le meilleur buteur (3 réalisations)… sur trois coup-francs directs ! Les chantiers sont nombreux. Benoît Cauet doit vite trouver les bons leviers à activer afin de rallumer la flamme de l’espoir du maintien dans les yeux de ses joueurs. Car pour le moment, le club coule sans grand esprit de révolte. Aux joueurs de nous faire mentir ce samedi, au moins dans l’attitude, contre une formation qui ambitionne de se repositionner près du Top 5.