A l’heure de la première vague du Covid-19, au printemps dernier, MaLigue2.fr avait analysé les conséquences sur le football français avec Sport Value, entreprise spécialisée dans le conseil, le financement et le Risk Management. En ce mois de décembre, la société publie une étude afin de « réfléchir à la relance du football français », économiquement lourdement impacté par la crise économique, avec en plus celle des droits TV.
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Une vingtaine de dirigeants du football professionnel français (Ligue 1 et Ligue 2) ont répondu aux questions. Des entretiens ont aussi été réalisés avec des dirigeants du foot européen et des parties prenantes. De fait, 3 propositions sont mises sur la table pour relancer le foot hexagonal : lancer un plan de recapitalisation des clubs en fonds propres par le biais d’actionnaires minoritaires, réduire la volatilité et protéger le jeu, les acteurs par le biais d’une organisation simplifiée et professionnalisée, et enfin la création d’une Joint Venture afin de maîtriser les contenus au détriment d’une société commerciale.
Des difficultés à payer les salaires en fin de saison ?
Parmi les incertitudes pour les clubs, la principale concerne le paiement des salaires. Ainsi, 50% des dirigeants sondés estiment « probables » l’impossibilité pour les clubs d’honorer les charges salariales d’ici la fin de saison. 45% se disent inquiets quant à la survenue de cessations de paiement, et ils sont autant à montrer pessimiste quant à la faculté d’honorer les engagements auprès de partenaires et fournisseurs.
Réduction des effectifs et des salaires à prévoir
Pour 70% des dirigeants, la réduction des effectifs d’ici à la fin de saison sera le principal impact social. Des effectifs qui ne seront pas que sportifs, puisque 65% estiment que les fonctions supports seront touchés. Les mêmes voient aussi une baisse des salaires joueurs arriver. Mais seulement 20% pensent que cette baisse concernera le personnel hors joueur.
Les dirigeants veulent un assouplissement de la DNCG
De fait, les dirigeants attendent du foot français qu’il puisse s’exprimer d’une seule et même voix auprès des instances gouvernementales (95%) afin de défendre ses intérêts. Et 58% souhaitent un assouplissement des règles DNCG pour les 2 prochaines saisons. A noter qu’une exonération totale des charges sociales pour les clubs confrontés à une baisse du CA de plus de 30% est voulue à 89%, loin devant l’instauration d’un crédit d’impôt exceptionnel à hauteur de 50% sur les dépenses de sponsoring sportif.
Un mode de diffusion à faire évoluer
La crise actuelle est aussi liée à l’absence de paiement de Mediapro, et sa disparition à venir. De fait, les dirigeants des clubs interrogés voient une transformation des modes de diffusion comme une opportunité à saisir. Et de privilégier l’OTT ou les plateformes de streaming afin de diffuser les compétitions hexagonales. 50% d’entre eux aimeraient une meilleure gestion et la valorisation des infrastructures. Enfin, 44% sont pour la création d’un fonds de garanties pour anticiper de telles crises.
Un public à réattirer
Enfin, les dirigeants ont comme objectif de retisser le lien avec les fans et le public et de retravailler le produit global. « La crise sanitaire peut détourner les supporters du football des stades et des compétitions. On observe une dégradation de l’intérêt pour le jeu, une tendance qui se traduit par une baisse des audiences, notamment pour la Ligue 1. »
Ce n'est pas "après la crise" qu'il faudra "relancer le football français" .... Après la crise, ce sera trop tard vu que "l'après" c'est pas pour demain la veille. Nos stratèges "ès-gestion de crises sanitaires" en sont déjà à vous habituer à l'idée d'une "troisième vague" ... dans l'attente de la quatrième, et vous annonce qu'il n'y aura pas de retour à "la vie normale" avant l'automne 2021. Autant dire que, d'ici là, nombre de clubs auront coulé. Réveillez-vous ! Consultez les chiffres officiels mis à jour sur le site de l'INSERM "réseau sentinelle Covid" : semaine 49 : 11 "cas" pour 100 000 habitants et quand nous écrivons "cas", nous n'écrivons pas "malades en réanimation". C'est quoi ce cirque ? Avec un tel bilan qu'on vienne pas nous raconter qu'on ne peut pas recevoir, sans risque aucun, 8000 spectateurs dans un stade d'une capacité de 20 000. MM les dirigeants des clubs professionnels, si vous ne bougez pas maintenant, vous êtes morts et le foot avec vous.