Entretiens avec joueurs

Son aventure à Grenoble, sa fin de contrat, son avenir… Entretien ML2 avec Ibréhima Coulibaly

Un cycle prend fin à Grenoble. Vérité évidente avec les nombreux départs estivaux. Parmi eux, Ibréhima Coulibaly ne sera pas conservé. Le milieu de terrain (30 ans) a pourtant fait les beaux jours du GF38, entre le National 2 et la Ligue 2. Le Mauritanien est désormais libre de s’engager où il le souhaite. Avec la volonté de rester dans le monde professionnel qu’il a appris à dompter. Entretien.

© Photo GF38

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MaLigue2 : Ibréhima, votre expérience grenobloise touche à sa fin. Qu’en retiendrez-vous ?

Ce fut une très belle aventure sur le plan humain. J’ai d’abord rencontré de très belles personnes. Je resterai en contact avec pas mal de monde dans ce club, où j’ai pu découvrir des gens très accueillants. Et puis, il y a le volet sportif, avec 2 montées consécutives à la clé, avant de découvrir le monde professionnel avec ce public, cette ville. C’était quelque chose de très beau.

Quel restera le plus beau souvenir ?

Cette montée de National 1 en Ligue 2. Nous atteignions le niveau pro. Qui plus est avec le contexte, puisque nous avions dû en passer par les barrages que nous aurions pu éviter. Nous sommes allés chercher l’accession avec le cœur.

Comprenez-vous le choix du club de ne pas continuer avec vous ?

(Silence) Oui… C’est la fin d’un cycle. Ceux qui étaient là ne le sont plus, comme Flo Sotoca, Max Spano-Rahou, Eric Vandenabeele… Le club a besoin de se renouveler. Et puis, il s’est passé beaucoup de choses l’an dernier à l’intersaison. Je ne sais pas si cela a joué dans la non-reconduction de mon contrat. En tout cas, j’ai toujours défendu les couleurs du club. On ne pourra rien me reprocher.

Ce départ n’est pas une surprise pour vous ?

Je le savais avant le confinement. Mais j’ai toujours joué de manière à prendre du plaisir, sans penser à la fin de mon bail. Le fait de ne pas être conservé ne m’a pas perturbé plus que cela.

A l’inverse, on imagine la déception de n’avoir pu finir sur une bonne note avec le Covid…

C’est la grande déception, oui. La fin aurait pu être belle. Mais avec le confinement, cela a un peu compliqué les choses. J’ai envie d’adresser un message aux supporters. Ils doivent rester derrière le club comme ils le font, afin de l’amener le plus haut possible. C’était un plaisir d’avoir passé ces 4 années avec eux, et je leur souhaite le meilleur pour la suite.

« Dunkerque ? Le projet m’intéresserait »

Quid de la suite pour vous justement ?

J’ai envie de retrouver un projet intéressant. Je m’engage toujours et jusqu’au bout. L’étranger ? Il y a eu des contacts, tout comme avec des clubs de Ligue 2. J’attends de recevoir le bon projet qui s’adaptera avec mes ambitions. Nous sommes en discussion avec certains clubs. Les décisions ne sont pas simples à prendre, qui plus est avec le Covid. Comme avant d’arriver à Grenoble, j’ai pris mon temps alors que plusieurs écuries de National 1 me sollicitaient. Dans l’idéal, j’aimerais rester dans le monde pro.

Un retour dans votre ancien club Orléans est-il possible ?

Si cela avait été en Ligue 2, bien évidemment. J’aimerais un jour finir ma carrière ou retourner à l’USO. Mais mon objectif reste la Ligue 2.

Du coup, on pense à Dunkerque, club que vous avez côtoyé avec un certain Fabien Mercadal sur le banc…

(Sourire) J’ai effectivement discuté avec Fabien Mercadal. C’est un coach avec qui j’avais aimé travailler. J’ai passé 2 belles saisons dans le Nord. Dunkerque reste intéressant. C’était une belle expérience, avec un bon groupe, et nous ne sommes pas passés loin de monter à l’époque. On n’avait pas ce degré d’exigence au sein du groupe pour aller au bout. De fait, retrouver Dunkerque dans le monde pro pourrait me plaire. Le club a fait beaucoup au niveau de la structure, avec la construction du stade. Oui, le projet m’intéresserait.

Derrière ce choix, il y a également la future participation, possible, de la Mauritanie à la CAN 2021. Cela reste un objectif personnel ?

Exactement. Une fois que tu as goûté à cette compétition, à ce niveau d’exigence internationale, tu as envie d’y retourner. C’était une belle expérience car je devais travailler encore plus pour montrer ce que je valais. Le coach m’a fait confiance. J’ai donc l’objectif d’y retourner. On est bien lancé, avec un nul contre le Maroc et une victoire face au Centrafrique.

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