Championnat

La Ligue 2 a plongé dans un épais brouillard

La Ligue 2 s’est levée, bon an, mal an, la tête dans le brouillard. L’impression de naviguer à vue ne la quitte pas. Elle s’est renforcée depuis ce mardi après-midi, et les déclarations d’Edouard Philippe. Le Premier ministre, en actant la non-reprise du championnat avant août, n’a fait qu’agrandir le voile d’interrogations. Joueurs, entraîneurs, dirigeants se questionnent sur le calendrier sportif à venir et sur une économie mise à mal.

A lire aussi >> Ligue 2 – La LFP va se réunir le 30 avril pour décider du sort de 2019-2020

Le flou entourant le sportif s’estompera un peu ce jeudi, à l’occasion du combo bureau-conseil d’administration de la LFP. Définitivement durant la première quinzaine de mai, et l’assemblée générale de la Ligue. L’arrêt, ou non, de la saison en cours se décidera ce 30 avril. La journée s’annonce interminable. Elle pourrait dégager une tendance quant au scénario retenu. Des positions gelées, des montées, des descentes, qui ne seront votées et arrêtées que lors de l’AG. Le temps des questions n’est pas révolu.

Il semble toutefois peu probable que Lorient et Lens ne regoûtent pas à la Ligue 1 en 2020-2021. De par leurs positions (1er et 2e). De par la volonté, majoritaire, des acteurs et dirigeants de Ligue 2 de faire accéder à l’échelon supérieur les deux premiers. Ajaccio, par la voix d’Alain Orsoni, ou Troyes, par celle de Gauthier Gallon, ont d’ailleurs parlé de « mérite » pour les Merlus et les Sang et Or. Quand bien même Corses et Troyens devraient voir les portes de l’élite se refermer sous leurs yeux. Même si l’espoir d’un possible barrage, défendu, subsiste pour les Ajacciens. A l’opposé, Le Mans (19e) et Orléans (20e) aperçoivent le National 1 d’un peu plus près. Un destin cruel pour les Sarthois, reléguables à la différence de buts. Une descente à laquelle ils n’échapperont qu’à condition qu’une Ligue 2 à 22 clubs se crée. Puisque Noël Le Graët a d’ores et déjà annoncé les montés de Dunkerque et de Pau.

Une économie fragilisée

Si le sportif est une chose essentielle au football, il est intimement lié à l’économie. Celle-ci vacille. L’absence de matchs jusqu’au mois d’août, a minima, entraîne un gel des recettes. Billetterie, sponsoring, droits TV, tout restera à l’arrêt. A l’inverse, les charges, importantes, continueront de faire décroître les fragiles économies des clubs. Chambly, par l’intermédiaire de son président Fulvio Luzi, a d’ailleurs annoncé qu’un endettement était inévitable. Le FCCO ne sera pas le seul. Les aides de l’Etat, notamment liées au chômage partiel, ne dureront pas éternellement. Jacques Rousselot, patron de l’AS Nancy-Lorraine, a appelé à l’effort de tous. Y compris des joueurs. La crainte de dépôts de bilan existe. Ils ne frapperont peut-être pas la Ligue 2, moins déstabilisée par l’absence du dernier quart des droits TV. En revanche, cette problématique économique vient boucher davantage un paysage footballistique soucieux, inquiet, en crise.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *