Le 7 avril 2018, Samba Diop décédait subitement à l’hôpital du Havre. Le jeune défenseur de 18 ans portait les couleurs de la réserve du HAC, et s’apprêtait à signer son premier contrat professionnel. Un peu plus de deux ans plus tard, les circonstances de sa mort restent toujours inexpliquées. Un deuil impossible pour sa maman, Arame Diop, qui se confie à L’Equipe, et qui en veut au club normand de se murer dans le silence.
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« Je ne vais pas bien du tout, il y a trop de questions sans réponses. On ne peut pas faire le deuil de notre enfant. Je sais que je ne me remettrai jamais de sa mort, mais tout ce que je demande, c’est qu’on nous dise enfin la vérité. Samba m’a relaté les faits avant de partir, il est probable que sa mort soit en rapport avec la piqûre qu’on lui a faite avant l’entraînement. » Dans son enquête, L’Equipe relate en effet que le 6 avril 2018, Samba Diop, qui se remet d’une mononucléose et qui souffre de la hanche, reçoit après l’entraînement de l’équipe réserve, une injection de Kétoprofène (un anti-inflammatoire) de la part du médecin du club, Jean-Marc Poupel. Le but : le rendre apte à jouer le week-end contre la réserve de Lorient en N2 lors d’un match important.
Une plainte pour « homicide involontaire »
Une piqûre à l’origine du décès du joueur selon la famille Diop, représentée par Maître Yassine Bouzrou, et qui a décidé de porter plainte pour « homicide involontaire » par « un certain nombre de manquements » supposés de la part du club. Deux ans plus tard, la famille de Samba Diop n’a toujours pas de retour de la justice, tandis que le HAC et le médecin Poupel n’ont pas répondu aux sollicitations de L’Equipe. Seul le directeur du centre de formation de l’époque, Denis Lavagne, a indiqué par message au quotidien sportif qu’il n’y avait « aucune pression de résultats » pour la réserve.