A Chambly, personne ne va à l’encontre de la décision des autorités de faire disputer la rencontre contre Le Mans (28e journée de Ligue 2) ce vendredi soir à huis clos à Beauvais. En conférence de presse, l’entraîneur Bruno Luzi a bien noté que la santé était primordiale par rapport à un match de football. Il n’empêche. Privé de supporters et de recette sur cette rencontre, le promu picard, qui dispose du plus petit budget de la division, va devoir faire face à une grosse dépense inattendue en raison du coronavirus.
En effet, le FCCO, obligé de se délocaliser au stade Pierre-Brisson pour 15 rencontres cette saison, doit s’acquitter de 25 000 euros de location par match disputé là-bas (15 000 pour la municipalité, 5 000 pour les deux clubs résidents, l’ASBO et et le BRC en rugby). Ajouté à ces frais fixes, s’ajoutent également les dépenses liées à la sécurité et l’organisation, pour une enveloppe totale qui avoisine les 35 000 euros, quand cette rencontre va rapporter 0 euro aux dirigeants camblysiens.
« Si cela perdure, c’est 200 000 à 300 000 euros de déficit pour Chambly »
« Je ne me plains pas parce que d’autres secteurs vont bien plus souffrir que nous« , tempère le président Fulvio Luzi dans L’Équipe. Même s’il espère que cette situation ne va pas perdurer. « Si cela perdure, c’est 200 000 à 300 000 euros de déficit pour Chambly (il reste 5 matchs à domicile). C’est énorme. Il nous faut déjà réfléchir à demain et trouver des solutions pour s’en sortir« . Surtout que dans ces 5 derniers matchs se trouve la réception du RC Lens, qui devrait réaliser la meilleure affluence de la saison à Brisson… si l’accueil du public est autorisé d’ici-là, le 24 avril.
