Coupe de France

Coupe de France – Comment Grande-Synthe (N3) s’est préparé à viser l’exploit contre Nancy

En difficulté dans son championnat de National 3, Grande-Synthe s’est offert une belle parenthèse avec la Coupe de France. Ce dimanche (17h15) au stade Tribut de Dunkerque, les amateurs défieront l’AS Nancy-Lorraine, 10e de Ligue 2 dans le cadre des 32es de finale. Et malgré l’écart de trois divisions, les Nordistes vont tout mettre en œuvre pour créer l’exploit.

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Le lundi 9 décembre, ils étaient réunis au club house pour suivre le tirage au sort des 32es de finale. Dans leur chapeau, des équipes de Ligue 1 comme l’OL ou le LOSC. Le tirage rêvé de tous, forcément. Finalement, c’est Nancy dont a hérité Grande-Synthe, pensionnaire du National 3 dans le Nord, et qui lutte pour son maintien dans cette division. Un joli cadeau pour débuter 2020 que celui de recevoir une équipe professionnelle. Avec dans un coin de la tête, la possibilité d’écrire l’histoire, et de franchir encore un tour. « Comme l’a dit le président, c’est un tirage intermédiaire. Il y a bien sûr une différence entre la N3 et la L2, mais on a vu aux tours précédents avec les éliminations de Lens (à Dieppe, N3) ou d’Auxerre (à Hombourg-Haut, R3) que ce n’était pas impossible« , confie Victor Corneillie, défenseur de l’OGS. « Si on avait tiré l’OL par exemple, ça aurait vraiment été chaud. Mais là, on va tout faire pour passer et ne pas disputer ce match simplement comme un match de gala. »

Reprise dès le 26 décembre !

Pour préparer au mieux ce rendez-vous, les vacances ont été raccourcies chez les amateurs. Dès le 26 décembre au lendemain de Nöel, l’entraîneur Pascal Langlois avait convoqué ses troupes pour la reprise. Avec un invité d’honneur : Robert Malm, consultant phare de la Ligue 2 sur beIN Sports, ancien joueur pro de Lens ou Dunkerque, et qui porte dans son coeur l’OGS. L’ancien attaquant donnera d’ailleurs le coup d’envoi fictif de la rencontre dimanche. « Avec un report de la dernière journée, on avait quand même pu couper 10 jours« , précise le coach. « Mais depuis on s’entraîne tous les jours et on voit que l’investissement est total. J’ai presque 100% de présence, certains ont même posé des congés pour s’entraîner le matin. Il n’y pas besoin de booster les joueurs. On prépare Nancy, mais également la deuxième partie de championnat où nous devons rebondir. Et puis, nous avons la possibilité de marquer les mémoires, il faut que l’équipe se transcende. »

France 3 s’invite à l’entraînement en direct

Robert Malm donnera le coup d’envoi fictif de la rencontre.

Gérer ses émotions dans un stade Tribut à guichets fermés et avec les sollicitations médiatiques sera sans doute le facteur numéro 1 pour Grande-Synthe. « Ce jeudi soir lors de la séance, France 3 était en direct par exemple« , explique Pascal Langlois. « Ce n’est pas toujours évident de concilier le travail avec les médias mais c’est important d’optimiser notre communication et de mettre le foot amateur en avant grâce à ce genre d’évènement. » Joueur de Saint-Amand en N3 il y a deux ans, Victor Corneillie avait déjà eu l’opportunité d’affronter une formation de Ligue 2. C’était l’AC Ajaccio, et il y avait eu une défaite à la clé (1-3) malgré une solide prestation des Amandinois. « On avait fait un match incroyable dans le pressing, on a avait eu des occasions… mais on avait fait des petites erreurs qui coûtent cher. Dans ce genre de match, il faut être efficace à 100% dans les deux surfaces. Mais la grosse différence que j’avais senti entre la N3 et la L2, c’est l’aspect physique dans les duels.« 

Langlois : « J’ai le sentiment que sur un match, l’écart est de plus en plus mince »

Toujours en lutte pour le Top 5, Nancy ne compte pas du tout faire l’impasse sur cette compétition et devrait aligner beaucoup de titulaires habituels. On pense notamment à Ande Dona Ndoh, le meilleur buteur de Ligue 2 en activité, ou Amine Bassi. « Nancy c’est un club historique, qui a notamment lancé la carrière de coach d’Arsène Wenger. Mais là, on plonge un peu plus en détails dans leur effectif, c’est intéressant, on découvre des choses », poursuit Pascal Langlois. « Je vois que le coach a mis son empreinte toute de suite sur cette équipe, qui est bien organisée, rigoureuse, qui aime bien défendre. Ils ont été gênés par la blessure de leur meilleur buteur (Vagner, ndlr). Mais ils disposent de joueurs expérimentés, avec une forte valeur athlétique importante. Ce sera un beau défi (sourire).« 

Et pas question pour Grande-Synthe de rester simples spectateurs des pros. « Comme je l’ai dit, j’ai le sentiment que sur un match, l’écart est de plus en plus mince. On a vu beaucoup d’équipes de L2 éliminées cette année, plus que les années précédentes. Tout est possible. Dans le passé, on se disait de faire bonne figure, mais maintenant on y va vraiment pour s’imposer. C’est la compétition qui veut ça. A un moment donné après avoir éliminé les amateurs on rencontre des pros, mais il faut avoir la même approche de jouer pour gagner. »

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