Relégués en Ligue 2 en mai dernier, Caen et Guingamp ont misé sur le changement. En Bretagne, Jocelyn Gourvennec n’a pas rempilé comme il l’avait d’abord laissé entendre. En Normandie, le duo Courbis-Mercadal n’a pas survécu à la descente. En parallèle de l’arrivée de Fabrice Clément au poste de président, le SMC avait jeté son dévolu sur Rui Almeida. Le Portugais quittait ainsi Troyes sur une troisième place pour tenter l’objectif remontée à Malherbe. En Avant, lui, optait pour Patrice Lair, qui avait soif de revanche après son départ prématuré de Niort. Malheureusement, cette tentative de renouveau, pour les deux clubs, a viré au fiasco.
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Deux évictions comme des évidences
23 septembre-28 septembre. En 5 jours, Guingamp et Caen réagissent à leur début de saison cauchemardesque. Le club costarmoricain est le premier à dégainer. Au lendemain d’un piteux revers à Sochaux (1-3, 8e journée de Ligue 2), la lanterne rouge du précédent championnat de L1 se sépare de Lair. Ce dernier vient de mettre en lumière un problème « d’état d’esprit. Ça fait deux mois et demi que j’essaye de le changer, franchement, c’est compliqué ». Il n’aura pas un jour de plus. 14e avec 9 points (2 victoires), l’EAG paie une relégation loin d’être digérée par tous. Et notamment par certains joueurs longtemps non concernés par la réalité de la Ligue 2. Une réalité évidente. Guingamp, qui objecte une remontée immédiate, n’a déjà plus le temps. Et comme souvent, le coach trinque.
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En Normandie, le bilan mathématique est encore plus inquiétant. Caen vient d’incliner 2-0 contre Lens (8e journée). Rui Almeida, dont le système et le style de jeu sont de plus en plus remis en question, se sait menacé. Malheureusement pour lui, son équipe est incapable de marquer, et de ramener au moins un point de Grenoble (0-1, 9e journée). Une défaite fatale pour le Portugais, limogé dès le lendemain. Malherbe avait planché en amont, pour preuve la rapide nomination de Pascal Dupraz. Un technicien privé de banc depuis un an et demi, et avide de replonger dans le grand bain…pour une première en Ligue 2.
Deux changements bénéfiques
Depuis ? C’est peu dire que ces changements ont été bénéfiques pour les 2 clubs. Même si au classement, le retard préalablement pris semble préjudiciable. En cette trêve hivernale, Caen est 13e, Guingamp 8e. Pour les 2 clubs, la résurrection est néanmoins évidente. A défaut de briller dans le jeu, le SMC s’est remis à gagner, ou en tout cas à ne plus perdre. Une défaite en 10 matchs pour Pascal Dupraz, et 3 victoires (6 nuls). Cela n’avance pas vite, certes, mais avec 21 points au compteur, l’air est un peu plus respirable. De quoi regarder de l’avant ? Rémy Riou n’envisage pas le maintien. Mais les Caennais n’ont désormais quasiment plus le droit à l’erreur. Le 5e, Valenciennes, est déjà à 9 longueurs. Le leader Lens à 19 !
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Dans les Côtes d’Armor, le bilan de Sylvain Didot est très correct. Celui qui avait débuté comme intérimaire avant d’être confirmé dans ses fonctions a pris 18 points depuis la 9e levée. C’est le 5e meilleur total de Ligue 2. Il y a eu des couacs, contre Clermont, au Havre et contre Troyes, puis une rechute à Lorient en Coupe de France (0-3), mais l’équipe a globalement progressé dans l’investissement, dans sa cohérence et ses prestations. La L’EAG s’est replacé à 3 longueurs du top 5 qu’il peut envisager. D’autant plus qu’il semble le mieux armé des équipes situées entre la 4e et la 10e position. Là encore, janvier et, surtout février (Valenciennes, Lorient, Sochaux, Nancy au programme) seront déterminants. Comme si la saison se jouait, pour Guingamp et Caen, un peu plus tôt que pour les autres…
Article très intéressant !!