Le 7 avril 2018, Le Havre était touché par un terrible drame. Samba Diop, l’un de ses jeunes joueurs, décédait à l’âge de 18 ans des suites d’« une défaillance multiviscérale majeure ». Jusque-là stagiaire professionnel au sein du club doyen du foot français, le jeune havrais de naissance ressort, la veille, d’un entraînement plutôt classique avec la réserve normande. Il s’apprête à revenir à la compétition en National 3. Mieux, il sait depuis le 5 avril qu’un contrat professionnel l’attend. Son rêve prend forme. Il est brutalement brisé ce 7 avril au matin.
Le club, un médecin et 3 dirigeants visés
Dans une enquête, Le Parisien révèle ce mercredi 18 décembre que la famille de Samba Diop a décidé de porter plainte pour « homicide involontaire contre l’association sportive du HAC », mais aussi contre « un médecin et trois dirigeants du club ». Le médecin Jean-Marc Poupel serait-il à l’origine du décès du jeune homme ? Deux jours avant la mort, il avait injecté un anti-inflammatoire « sans danger », précise-t-il à nos confrères, destiné à soulager une tendinite à la hanche droite.
Mais l’Agence nationale de la sécurité des médicaments (ANSM) a révélé le rôle aggravant de cet anti-inflammatoire en cas d’infection… Samba Diop ressortait à peine d’une mononucléose infectieuse. Denis Lavagne, ancien directeur du centre de formation, est également visé par cette plainte. Tout comme Jean-Michel Kociszewski, président de l’association du HAC, et Arnaud Tanguy, ex-directeur général du Havre
Déterminée, Arame Diop, la maman de Samba, espère que toute « la lumière soit faite ».