En une soirée, Gaëtan Robail a tout gagné. Il a engrangé de la confiance et a fait taire ses détracteurs. Ces siffleurs d’un jour prêt à l’ovationner demain. Ceux qui l’ont déjà remplacé par Florian Sotoca, généreux et si précieux, mais maladroit dans le dernier geste. Gaëtan Robail, donc, a donné les 3 points au RC Lens ce lundi à Rodez (2-1, 14e journée de Ligue 2). Grâce à un doublé aussi chanceux que mérité. Ne dit-on pas que la chance se provoque ?
Un centre-tir involontaire
Les Sang et Or, loin d’être dominés par les joueurs du RAF, ont toutefois trouvé le moyen d’être menés. C’était sans compter sur l’ancien Valenciennois. Robail, arrivé l’été dernier du PSG, voyait son centre-tir jouer au flipper : barre-poteau-but. Arthus Desmas, pris au piège, constatait les dégâts. Au micro de Canal+Sport, le buteur avouait avoir scoré involontairement. On ne lui en voudra pas d’avoir donné davantage de spectacle à un mach agréable à regarder.
Un doublé plein de hargne
Robail a, plus qu’égalisé, offert la victoire aux siens. Son centre lui était revenu dans les pieds. Vif sur ses appuis, l’attaquant faisait parler son instinct. Son sens du but qu’il n’avait trouvé que 2 fois avant cette 14e levée. Du gauche, sans contrôle, il propulsait le cuir dans les filets ruthénois. A l’heure de jeu, Lens avait pris un avantage définitif grâce à son buteur retrouvé. Lui qui se met « au service du collectif » a montré que son talent, certain, ne s’était pas évaporé. Même s’il symbolisait un domaine offensif toussotant en Artois.
Un Robail sur la pente ascendante ?
Gaëtan Robail ne pouvait pas mieux entamer novembre. Lui sur qui les Sang et Or vont compter lors des prochaines échéances. Contre Sochaux, pour un choc au sommet. A Valenciennes, pour un derby contre son ancien club. Preuve, s’il en est, que le joueur possède de la ressource. Lui l’ancien de la Gaillette, revenu dans le monde amateur, à Arras, avant d’intégrer le PSG. Lui qui n’a jamais lâché son rêve de rouvrir la grande porte. Lui qui a privilégié l’effectif et le Racing pour goûter à l’élite du foot français. Un jour prochain. En 2020 ? Peut-être. En attendant, il a mis le club minier dans les meilleures dispositions à l’aube de la période hivernale.