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Clermont – Ce qu’il faut retenir de la conférence de presse de Claude Michy et Ahmet Schaefer

D’ici une semaine, le Clermont Foot changera officiellement de mains. Le processus de closing prendra fin « le 11 ou 12 mars » selon le futur propriétaire, Ahmet Schaefer. Ce lundi après-midi, l’homme d’affaires suisse a effectué sa première conférence de presse, en compagnie du futur ex-président auvergnat, Claude Michy. Voici ce qu’il faut en retenir.

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Le bilan de Claude Michy

« Nous avons repris Clermont, à l’époque en difficulté, proche du dépôt de bilan, qui avait embauché des joueurs sans visite médicale, etc. Le club descendait en National, avec des différends entre les actionnaires, la collectivité publique. Je suis arrivé par hasard. On pensait que je n’allais pas rester longtemps, que j’allais finir de mettre le club au plus bas. Quelques années plus tard, la construction du club a permis d’être dans une situation plus sympathique. Je voudrais avoir une pensée à tous les gens qui sont partis. Tous les collaborateurs du club, bénévoles également, ont eu plaisir à y être, se sont sentis utiles et nécessaires. Ils ont la fierté des couleurs du club, du blason. »

La rencontre avec Ahmet Schaefer

« L’aventure n’est pas terminée, car nous accompagnerons au mieux Ahmet Schaefer. Cette aventure est de pouvoir créer quelque chose qui s’est construit au fur et à mesure du temps. Cela a pu se construire grâce aux supporters, aux partenaires privés et publics, sans qui on ne peut rien faire. Je ne suis qu’un initiateur. Je ne suis que de passage. Il faut imaginer la suite en pensant que l’on n’est pas indispensable, pas éternel. Nous avons eu la chance de se rencontrer avec Ahmet Schaefer. Nous sommes dans une autre phase. Le club doit grandir, trouver des moyens et compétences pour réussir ce que je n’ai pu, pour avoir une vision plus internationale, plus grande. Il a rencontré le coach, les administratifs, tous les gens du club. Nous travaillons depuis un moment ensemble pour que la transition puisse avoir lieu dans les meilleures conditions. Nous sommes en phase finale du processus. L’aventure va changer de main. »

Ahmet Schaefer se présente

« Nous avons commencé une phase de transition il y a un moment. Nous avons pu assister à quelques matchs, découvrir la façon avec laquelle le club est géré. Je suis Suisse, j’ai travaillé toute ma carrière dans le football après des études à l’université de Zurich. J’ai intégré le cabinet du président de la FIFA. J’ai rejoint une agence audiovisuelle par la suite, à Londres et à Dubaï. J’ai été demandé par les Fédérations du Golf Arabe pour organiser des compétitions dans leurs régions. L’idée, ensuite, était de se rapprocher du jeu, d’y retourner. En 2017 est née l’idée d’investir dans un club, en France. A mes côtés, Jérôme Champagne s’occupera de la relation internationale, de la communication, de la stratégie. Yannick Flavien s’occupera des finances. »

Ahmet Schaefer fasciné par le jeu clermontois

« Pourquoi la France ? Champion du monde, pays formateur, mais également pour des raisons de parallélisme entre l’Auvergne et la Suisse. Nous avons identifié la France comme le pays principal à investir. Il existe des valeurs communes entre la Suisse et l’Auvergne, notamment le pragmatisme, la discrétion, l’humilité. Nous avons trouvé ces valeurs dans ce club extrêmement bien géré depuis 10 ans, avec une équipe qui propose un beau jeu, qui nous a fasciné. Il y a également le potentiel autour de la ville de Clermont, sa richesse, les 2 Universités. »

Créer un hub avec comme centre le Clermont Foot

« Notre objectif est d’être un candidat régulier pour les play-offs. Nous avons l’ambition de mettre le Clermont Foot au centre de nos activités d’investir dans plusieurs clubs, soutenant le CF63 dans ses objectifs sportifs, commerciaux. A court terme, nous élargirons le scoutisme en France et à l’international, l’ouverture, étape par étape, du club. Et le mettre au centre de nos activités avec les autres clubs avec lesquels nous sommes en négociations, afin de faire un hub de notre savoir-faire. Cela va se faire par la promotion du centre de formation. Nous pouvons améliorer la partie française, améliorer les joueurs, découvrir de jeunes talents, mais aussi avoir le tandem avec l’international. Comme Monaco ? Ce sera un peu différent, car nous sommes en Ligue 2. Les clubs avec lesquels nous aimerions nous associer proviennent de 2e division. Un club suisse, un autre en Europe de l’Est. A Clermont, il ne faut pas forcément mettre des moyens financiers pour monter en Ligue 1. C’est apporter quelque chose en plus. C’est le réseau, le savoir-faire, et collaborer intelligemment avec d’autres clubs. Nous visons 2 à 3 clubs. »

A quand une montée en Ligue 1 ?

« Le beau jeu augmentera la probabilité pour attirer des joueurs. Il convient à des joueurs techniques. Avec l’ouverture envisagée à travers notre réseau international, nous estimons que la performance sur des postes clés peut être améliorer. Nous devrions régulièrement jouer les play-offs. Mathématiquement, la probabilité de monter augmentera. L’ambition est de monter d’ici 3 à 5 ans. »

Avec quel budget ?

« Nous sommes toujours dans la phase de découverte. Nous mettons en place les besoins pour la saison 2019-2020. L’investissement, sur le budget, en ce qui concerne la partie sportif (masse salariale, transferts), se fera en fonction de cette phase de découverte. Il y a potentiellement des mouvements à anticiper, à considérer. Sportivement, nous sommes dans une position de luxe, stable. Cela nous donne de la sérénité pour planifier la prochaine saison. »

Le fonctionnement des actionnaires à venir

« Un directeur général nous rejoindra en juillet. Entre temps, dans cette phase de transition, nous serons présents régulièrement, tous nos associés. Ce sera une force pour être tangible, accessible. Nous ne sommes pas là pour changer les choses. Nous sommes là pour découvrir, comprendre, améliorer, apporter nos outils. Nous devons nous faire accepter car nous sommes des étrangers. »

Le cas de Pascal Gastien

« C’était une volonté de le conserver. Son contrat a été prolongé. Il n’y a pas du de débat. »

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