Le Havre a-t-il tiré un trait sur le top 5 après sa défaite à Troyes ce vendredi soir (1-2, 26e journée de Ligue 2) ? Peut-être. Mais Oswald Tanchot, en conférence de presse d’après-match, a néanmoins apprécié la réaction, dans le jeu et les intentions, de son équipe après la déroute face à Nancy (0-2). Reste que son équipe n’a plus gagné depuis 6 rencontres…
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Le Havre ne fait pas une mauvaise première période. Vous êtes menés mais on sent que vous avez du mal à concrétiser…
C’est ça. L’équipe du Havre a fait l’essentiel du jeu. A montré un visage conquérant, séduisant par instant, mais a manqué l’essentiel. Nous n’avons dû cadrer que 3 frappes. Par rapport à notre domination territoriale, les efforts effectués, c’est insuffisant. Cet aspect du jeu nous coûte cher. on est mené très vite. Troyes est une équipe de contre, essaye de piéger l’adversaire avec de la vitesse devant. L’équipe a montré un bon visage dans tous ces aspects. Sauf que dans le football, l’essentiel reste l’efficacité.
Avec de la maladresse technique.
Oui. Plus le ballon s’approche de la surface adverse, du but, il y avait un mauvais contrôle, un mauvais choix, des courses pas bonnes devant le but. On a dû faire 20 ou 25 décalages à l’extérieur, et c’est beaucoup. En plus, Troyes est habile pour bien défendre dans sa surface. Nous avons mal utilisé les frappes à mi-distance, avec du déchet dans ce domaine-là. Même si le score n’est pas là, repartir sur quelque chose de plus cohérent m’importait. En faisant des matchs comme celui-ci, nous aurions gagné des matchs à l’extérieur plus souvent. A nous de répéter cela et ne pas rentrer dans une période de doute.
Mais le résultat compte ?
Bien évidemment. Le résultat est important pour Troyes, et négatif pour nous. On ne va pas inventer autre chose. Derrière ce match de Nancy, il y avait un mini-virage mathématique avec ce match. Et une réaction, ou pas, du Havre dans le contenu. Dans ce que l’on a proposé, c’est un contenu plus proche de ce que l’on doit attendre du Havre. Maintenant, il faut respecter le football et le football va nous le rendre. Quand on déconne comme on a déconné face à Nancy, on mange notre pain noir. Les buts sont encaissés. Première frappe, coup-franc, but. On doit redonner de notre personne pour être récompensé.
Craignez-vous une spirale négative ?
Quand on est entraîneur, on a tous les scénarios possibles. Le rebond, la série positive. J’ai une première réponse sur l’attitude de mon équipe, par rapport à ce qu’on a pu se dire dans la semaine. J’espère qu’ils mettront une réponse en termes de points, très vite, que l’on fasse une série, avec une fin de saison en boulet de canon, que l’on vienne se mêler aux places auxquelles on aspire. Quand on fait du sport, on se met en danger. C’est une remise en questions de tous les instants. Si on ne veut pas vivre ça, il faut rester tranquille dans son fauteuil, être spectateur et commenter.
