A l’été 2014, Valenciennes passe tout proche de quitter le monde professionnel du football français. Un été qui marque le retour du VAFC en Ligue 2, après sa relégation sportive à l’issue de l’exercice 2013-2014. Une fin d’exercice et une fin d’époque pour Jean-Raymond Legrand. En juin, VA est placé en redressement judiciaire, avant qu’il ne soit sauvé, notamment, par Eddy Zdziech.
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Peu avant, l’entité nordiste aurait pu être en faillite, de l’aveu même de l’ex-patron valenciennois. Ce mercredi, nos confrères de Mediapart ont publié un article, dans le cadre des Football Leaks, sur les pratiques de l’AS Monaco depuis la reprise du club par Rybolovlev. Un « lobbying » destiné à « calmer les ardeurs de ceux qui considèrent que les avantages fiscaux » du club de la Principauté « biaisent la concurrence ». Cela aurait été notamment le cas en 2013-2014. Voilà pour le contexte des écrits.
Fin janvier 2014, Jean-Raymond Legrand aurait envoyé un premier mail à destination de Vadim Vasilyev, alors bras droit de Rybolovlev : « Vadim mon ami, comme je t’ai dit je suis en grande difficulté à compter du mois de février si je ne vends pas pour 2 000 000 euros un joueur au mercato d’hiver et donc avant le 31 janvier et je risque la faillite. […] J’ai vraiment besoin que tu m’aides une dernière fois pour sauver mon club et moi. »
Deux mois plus tard, bis repetita. Legrand aurait relancé Vasilyev : « Mon ami, Je suis vraiment embêté d’insister mais sans ton aide je ne pourrai pas finir la saison ! » Legrand assure devoir se présenter à la banque dès le lendemain. Un document l’aiderait à gagner du temps. Peu après ce premier mail (à 10 heures du matin), un autre aurait été envoyé à 14 heures, en ce 27 mars 2014. Cette fois, il aurait accompagné une lettre de promesse d’achat d’un joueur (Lindsay Rose) pour 6 M€. « Peux-tu me faire ce courrier à en-tête de Monaco avec ça la banque me suivra jusque la fin de la saison. […] C’est la seule solution pour pouvoir continuer la saison et ne pas être en faillite. »
Dans la soirée, le document de la promesse d’achat, sous conditions, aurait été renvoyé par Vasilyev avec une signature. Une promesse qui a permis à Jean-Raymond Legrand de finir la saison, et à son club de rester debout.
