Rémy Dugimont, Julien Feret, Samuel Souprayen, Yanis Merdji, Daniel Mancini d’un côté. Danilson Da Cruz, Ernest Seka, Pape Sané de l’autre… L’AJ Auxerre et l’AS Nancy-Lorraine ont essayé d’adopter le même comportement, cet été, sur le marché des transferts. Des recrues rompues aux joutes de la Ligue 2. Les 2 clubs ont souhaité, à leur manière, faire fi de la saison dernière. Calamiteuse en Lorraine. Ratée en Bourgogne. Le réel espoir qu’a suscité l’intersaison est rapidement tombé aux oubliettes. Depuis 3 mois, Icaunais et Nancéiens sont en-dessous de tout. En-dessous, même, de l’an passé.
Le constat
Les causes sont nombreuses. Elles ne peuvent se ressembler pour 2 clubs au contexte incomparable. L’AJ Auxerre a retrouvé, depuis quelques années, une stabilité envieuse à son sommet. James Zhou injecte l’argent qu’il faut, sans folie. Derrière, l’organigramme est clair. Francis Graille, Baptiste Malherbe, Cédric Daury et Pablo Correa. Les 4 autres hommes forts de l’entité bourguignonne.
Après le départ de Francis Gillot l’hiver dernier, l’AJA semblait être revenue dans des eaux plus calmes. Le maintien acquis relativement tôt a permis aux dirigeants et au staff technique d’anticiper l’exercice à venir. « Nous avons respecté nos objectifs. Nous n’avons pas loupé grand monde », indiquait le président lors de la première trêve internationale. « Le bilan du mercato est très bon. Nous verrons plus tard sur le plan sportif », confirmait pour sa part le coach uruguayen. Plus tard, c’est aujourd’hui, déjà.
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Dix-huitième de Ligue 2, l’AJ Auxerre a quasiment tiré un trait sur ses ambitions de monter. Ou de top 5, au choix. La mayonnaise ne prend pas, avec des prémices entraperçues lors de la campagne de préparation. En juillet, Auxerre ne marquait pas (ou peu). C’est le cas actuellement. Mais sa défense était hermétique. Elle ne l’est plus. Devant, pourtant, Pablo Correa ne manque pas de main-d’œuvre. Féret, Dugimont, Philippoteaux, Sakhi, Merdji, Mancini pour ne citer qu’eux.
Tellement que l’absence de stabilité est critiquée. Correa cherche la bonne formule. Devant, ça tâtonne. Derrière, ça balbutie avec d’interminables essais en charnière centrale. Dans les cages, Mathieu Michel a bien du mal à prendre ses marques.
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Un peu plus à l’Est, en Lorraine, l’alarme est plus vive. Plus rouge. La crise est profonde depuis quasiment 2 ans. Il a fallu un an pour digérer la descente en Ligue 2. Jacques Rousselot a usé 3 entraîneurs l’an passé. Le dernier, Didier Tholot, a sauvegardé la maison nancéienne avec une 17e place salvatrice. Le soulagement était palpable. Après la pluie, le beau temps ?
C’était l’espoir pour les habitués du stade Marcel-Picot. Un espoir trouvant sa source dans une vente à venir du club. Un renouvellement des hommes. L’équipe allait être changée. Du moins en partie. Les déceptions allaient partir et des joueurs frais allaient arriver. Oui et non…
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En réalité, les hommes « forts » de la saison dernière ont mis les voiles. Youssouf Hadji, Arnaud Nordin notamment. Amine Bassi est moins tranchant. Et comme le reste de l’effectif est plutôt faible. Avec 4 points en 10 journées, les statistiques envoient déjà l’ASNL en National 1. Le ressort semble moins important que dans l’Yonne. Le temps presse.
Les solutions ?
Les 4 points pris contre le GFC Ajaccio et Sochaux ont fait esquisser un demi-sourire aux suiveurs assidus de l’ASNL. La grimace est vite réapparue suite à la claque prise à Lorient (1-4). Elle renvoie les Nancéiens à leurs chères études. Les clés pour s’en sortir ne sont guère lisibles. Les quelques recrues peinent à donner satisfaction. Les joueurs semblent toujours aussi perdus et ce ne sont pas les 2 buts inscrits en 900 minutes qui laissent entrevoir la lumière.
Didier Tholot a déjà changé son gardien. Peut-il rappeler Geoffrey Jourdren ? Qui sait. Devant, les solutions ne sont pas nombreuses. Mais pour marquer, il faut surtout s’approcher de la surface. Les ailiers réclamés cet été ne sont jamais venus. Laissant un grand désert et un casse-tête pour le moment indéchiffrable au technicien lorrain.
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A Auxerre, on estime que la solution vient essentiellement du groupe. Un groupe qui « fait preuve, peut-être, d’un manque d’humilité » dixit Francis Graille sur France Bleu Auxerre. Ce dernier garde confiance en Pablo Correa. Il compte surtout sur un déclic psychologique. « Il y aura des entretiens, dans les jours à venir, qui vont remettre des choses en place. Un certain nombre de choses font que le discours passera de façon définitive auprès des joueurs. » La richesse de l’effectif icaunaise permet en tout cas d’avoir davantage de garanties que celle de l’ASNL. Des garanties, mais avec la certitude de vivre un nouveau calvaire cette saison.