Après 30 années de présidence, Gervais Martel (63 ans) a annoncé son départ du RC Lens, vendredi dernier. Le président historique des Sang et Or assure avoir pris cette décision de son plein gré. C’est le propriétaire, Joseph Oughourlian qui reprend donc la présidence du club artésien. Pour nos confrères de 20 Minutes, Gervais Martel a accepté de revenir sur les souvenirs les plus marquants de ses 30 années lensoises.
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Meilleur match ? « Il y en a eu beaucoup mais le meilleur match reste peut-être celui gagné à Kaiserslautern en coupe UEFA (16e de finale retour 1999/2000). On avait gagné 4-1. Il y avait tout ce soir – là. Le fait d’aller gagner chez les Allemands où jouait à l’époque Youri Djorkaeff. Le fait que les Allemands, qui nous avaient battus à l’aller (1-2), faisaient preuve d’une certaine suffisance. Je me rappelle que leurs dirigeants parlaient déjà du tour suivant au repas officiel. Et puis, on n’était pas bien en championnat et l’équipe s’était révoltée. C’était un match exceptionnel avec une équipe qui aurait pu battre n’importe qui ce jour-là. »
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Meilleurs coachs ? « Il y en a deux qui m’ont vraiment marqué : Daniel Leclercq et Antoine Kombouaré. Daniel parce qu’on a vécu des moments exceptionnels ensemble (champion de France 1998, coupe de la Ligue 1999). Et puis Antoine parce que c’est un super entraîneur qui s’est retrouvé dans une galère à laquelle personne n’avait pensé. Au bout d’un an Hafiz Mammadov ne nous a plus aidés financièrement et on s’est retrouvés dans un truc de dingue. On n’a pas eu le droit de recruter mais Kombouaré a fait le boulot contre vents et marées. Il a été imperturbable dans une situation extrêmement compliquée pour le club. »
Pire joueur ? « Nenad Grozdic. C’est un mec qu’on a pris en dernière minute au mercato d’été (2000/2001). C’est un joueur qu’on m’a fait prendre mais j’étais dubitatif et ça s’est confirmé. Il a été inexistant pendant qu’il était là. »