AC Ajaccio

Jean-Louis Leca : « Je ne cautionne pas ce qu’il s’est passé »

Gardien de l’AC Ajaccio, Jean-Louis Leca est longuement revenu, ce lundi soir dans la Team Duga sur RMC, sur les événements houleux du week-end entre son club et Le Havre. Les 2 équipes se sont affrontées ce dimanche soir dans le cadre du play-off 2 de Domino’s Ligue 2. Le bus caillassé de vendredi, le report de la rencontre, les débordements en fin de match… l’ancien Bastiais n’élude aucun sujet, et fait preuve de recul et de sagesse.

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« Ce qui fait, pour moi, dégénérer, c’est la première prise de décision, quand Mathieu Coutadeur se fait expulser. Cela fait dégoupiller tout le monde. En vitesse réelle, je ne vois pas ce qu’il se passe. Quand je vois rouge, je comprends de suite que l’arbitre ne va pas s’arrêter au rouge. Il me dit qu’il y a penalty. Mais qu’a-t-il fait ? Il me dit que le joueur l’a poussé. Je vois Mathieu Coutadeur qui se met les mains sur la tête. Je vois mes joueurs qui commencent à s’exciter. Certaines paroles pas très bonnes fusent. J’essaye de calmer tout le monde, qu’il ne faut pas partir en saucisse. Derrière tout ça, les 2 bancs s’enveniment un peu. Et puis, quand Mateta marque, il fait son geste. J’ai entendu, justement, qu’il a le droit de célébrer le but. Je pense que c’est tout ce qu’il se passe avant, entre la prise de décision de l’arbitre et le but. C’est comme une cocotte qui est en train de bouillir et qui explose. Car ce sont des mecs qui ont joué 40 matchs sur une saison et qu’en une action, tout bascule.

Je ne cautionne pas ce qu’il s’est passé. Un bus doit arriver normalement dans un stade. Mais dès que c’est chez nous, en Corse, on en fait une affaire d’État. Il y a simplement un exemple. Qu’un bus soit caillassé, c’est inadmissible. Que des bombes agricoles soient jetées, c’est inadmissible ! Mais, ça s’est passé combien de fois cette année ? Au Havre, il y a eu un envahissement de stade. Un envahissement à Grenoble. Chez nous, quand il se passe quelque chose, c’est Bagdad. Vendredi soir, quand il y a le coup du bus, nous sommes au-dessus. Les Havrais restent 2 heures dans le bus, et il y a personne aux alentours. Au départ, la pression mise avec des fumigènes, ce n’est pas normal, je le répète. Mais, à l’arrivée… limite, c’est notre faute à nous si les joueurs ont eu peur. Je ne suis pas policier. »

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