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Bilan – Valenciennes : Une stagnation loin des ambitions

Pas vraiment en danger pour la relégation mais très loin de la lutte pour la montée, Valenciennes n’est jamais sorti du ventre mou de la Domino’s Ligue 2 cette saison. A l’image de son voisin lensois, le club du Hainaut a aussi vécu des problèmes extra-sportifs et un licenciement houleux de Faruk Hadzibegic.

Une saison dans le ventre mou

Le meilleur classement de Valenciennes cette saison ? Une sixième place au soir de la 2ème journée. Le pire ? Quinzième après une défaite contre Nancy début février. Autant dire que les supporters valenciennois n’ont pas beaucoup vibré ces derniers mois. Le stade du Hainaut peine, d’ailleurs, à se remplir et sonne souvent creux (8 279 spectateurs en moyenne avec une capacité maximale de 25 000 places). Des supporters qui n’auront vu que cinq victoires à domicile au cours de cette saison 2017-2018 (18ème équipe à domicile). Avec un tel bilan à domicile et une défense friable (64 buts encaissés), le VAFC pouvait difficilement espérer mieux que sa 13ème place finale.

En ne cédant pas face à des concurrents directs (3 victoires et trois nuls contre Tours, QRM et Bourg-en-Bresse), les coéquipiers de Damien Perquis ont toujours su faire le nécessaire pour ne pas voir de trop près la zone rouge. Mais depuis leur descente en Domino’s Ligue 2, en 2014, les Rouge et Blanc ne parviennent pas à se hisser dans le top 10 et leur meilleur classement reste une douzième place.

Le limogeage de Faruk Hadzibegic

C’est le feuilleton qui a agité la saison valenciennoise. Dès le mois de septembre, le président Eddy Zdziech annonce la mise à pied de Faruk Hadzibegic. Pourtant le début de saison n’est pas catastrophique (3 victoires, 2 nuls et 4 défaites) et Valenciennes vient même de battre Lens pour la première depuis 27 ans à domicile. Mais une dizaine de jours après ce succès historique, le coach bosnien était limogé pour des « faits graves » selon Eddy Zdziech. S’en suivra une guerre des mots entre les deux hommes, qui n’aidera pas le club nordiste à se remettre de ce limogeage houleux. Le fin mot de cette affaire se déroulera sur le terrain judiciaire.

Pour remplacer le technicien arrivé en janvier 2016, le VAFC a fait appel à Réginald Ray. Depuis son arrivée, l’ancien coach du Paris FC ne fait guère mieux que son prédécesseur (1,23 points en moyenne pour Hadzibegic, 1,03 pour Ray). Apprécié des supporters et de ses joueurs, Faruk Hadzibegic aura laissé un bon souvenir au Hainaut. Mais le mariage entre un président ambitieux sportivement et un entraineur réaliste face au potentiel de son effectif, était impossible.

Eddy Zdziech : un président plus que jamais contesté

L’éviction de Faruk Hadzibegic n’a pas amélioré les relations entre les supporters et Eddy Zdziech. Dans un communiqué publié fin septembre, les Ultras Roisters, principal groupe de fans valenciennois, estimaient même qu’il n’était « plus l’homme de la situation ». Mais cette saison, le président de Valenciennes n’a pas fait face qu’à la gronde des supporters. Entre un contrôle du fisc, des condamnations aux prud’hommes contre Bernard Casoni et des salariés du club et une affaire d’emplois fictifs, Eddy Zdziech a vécu une fin d’année 2017 mouvementé. L’affaire des emplois fictifs concernant Nuno Da Costa lui a même valu une garde à vue, début mars, dont il est ressorti libre.

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Arrivé en 2014 à la tête d’un VAFC au bord du dépôt de bilan, Eddy Zdziech a réussi à redresser la situation financière du club. Le remboursement de la dette sera terminé cet été. Un bon point pour l’homme d’affaires. Mais avant de voir ses rêves de montée en Ligue 1 se réaliser, il devra stabiliser son club sur et en dehors du terrain.

L’imbroglio Lebo Mothiba

Lebo Mothiba a été l’une des belles surprises de la saison du côté de Valenciennes. Déjà prêté par Lille en fin de saison 2016-2017, le Sud-Africain avait laissé entrevoir quelques belles promesses (9 matchs, 2 buts). De nouveau prêté, à l’intersaison 2017, l’avant-centre de 21 ans devenait le leader d’attaque de VA durant la première partie de saison (20 matchs, 8 buts). Des performances qui donnaient envie au LOSC de le faire revenir. Empêtré dans la lutte pour le maintien en Ligue 1 et interdit de recrutement par la DNCG, le voisin lillois ne pouvait compter que sur des retours de prêt pour se renforcer. Mais le VAFC ne souhaitant pas se séparer de son meilleur buteur, l’affaire traina en longueur durant tout le mois de janvier. Le club du Hainaut céda finalement lors du dernier jour du mercato hivernal, en acceptant une contrepartie financière d’un million d’euros. Depuis Lebo Mothiba a sauvé le LOSC en inscrivant un doublé contre Dijon, samedi dernier.

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Sébastien Roudet prolonge, Gaëtan Robail devrait rester

Le maintien assuré, les dirigeants valenciennois doivent réfléchir à comment construire leur effectif pour retrouver les premières places du classement. Meilleur buteur (à égalité avec Lebo Mothiba) et meilleur passeur du club, Sébastien Roudet (36 ans) a prolongé son contrat d’une saison. Joueur de champ le plus utilisé derrière Laurent Dos Santos, le numéro 10 sera toujours le leader offensif de son équipe et devra accompagner les jeunes joueurs de VA.

Cette saison, Sikou Niakhaté, Julien Masson ou encore Steve Ambri sont sortis du performant centre de formation valenciennois. Mais le premier nommé est déjà sur le départ. Révélation de la deuxième partie de saison (6 buts lors des 6 derniers matchs), Gaëtan Robail devrait être, de nouveau, prêté par le PSG. Avec les prolongations attendues de Damien Perquis et Lossémy Karaboué, Réginald Ray, qui attend entre cinq et sept recrues, peut donc s’appuyer sur une base solide pour construire son équipe.

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