Ecouter une conférence de presse de Jean-Marc Furlan est toujours agréable. Avant de se rendre à Bourg-en-Bresse ce vendredi soir (36e journée de Domino’s Ligue 2), l’entraîneur du Stade Brestois y évoque la gestion de son groupe, particulière après 11 mois de compétition et de vie ensemble, mais aussi l’adversaire du soir et enfin la course aux play-offs. Une course un peu survendue… Morceaux choisis.
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L’intelligence des joueurs qui souffrent
« La fin de saison doit être basée sur l’identité collective, la cohésion collective, la motivation générale du groupe. Des gens sont malheureux en fin de saison. Le peuple pense toujours qu’un joueur de football est léger. Non, il est stressé, angoissé. Ce mercredi, je regardais le match Bayern-Real Madrid. Les commentateurs disaient que les joueurs sont fatigués en fin de match. Mais non, un footballeur n’est pas fatigué en fin de match. Arrêtez de dire cela ! Tu vois surtout le visage de joueurs stressés, angoissés, car les visages sont défaits par rapport à l’attente extérieure. Quand tu arrives en fin de saison, tu as toujours des garçons comme cela. Alors quand un président stock 28 ou 30 joueurs, l’entraîneur est mal quand arrive mars. Mon problème, ne n’est pas le joueur qui joue, mais les joueurs qui sont malheureux. Il y en a des malheureux chez moi. Comment s’en occuper ? C’est souvent eux qui créent ce désordre. Si l’équipe tourne, c’est grâce à ces gens-là, comme David Kiki, Labidi ou Bruno Grougi, qui est triste, car il ne joue pas. L’équipe tourne grâce à ces gens-là, qui ont suffisamment d’intelligence. »
Bourg ? Capable de mettre le feu
« Sur le match de ce vendredi, ce sera un très gros combat. Bourg-en-Bresse joue sa survie. En plus, à domicile, elle a battu l’ACA, a fait nul contre Nîmes. Elle est capable de mettre le feu. Je suis très heureux, sincèrement, d’avoir gagné à domicile mardi. Pour moi, c’est le but de mon travail. Faire plaisir aux gens. Que les gens qui viennent au stade se disent : on a passé une bonne soirée. »
« La Ligue 1 t’attend pour te flinguer »
« Il y a des aspects positifs d’avoir des play-offs. Tu le vois avec les supporters. Ça donne de l’émotion aux supporters. Quand ils viennent à l’entraînement, ils espèrent au moins faire un play-off (rire). Après, le but des dirigeants et présidents quand ils se réunissent, les mecs de la Ligue 1 ne veulent pas de descente. Les play-offs, c’est la poudre aux yeux, oui. Car tu fais un marathon. L’équipe de Ligue 1 t’attend pour te flinguer. L’idée, est de protéger le club de Ligue 1. J’ai connu où il y avait 18 clubs de Ligue 1 et 2 descentes. Là, l’idée c’est comme protéger le plus les clubs de Ligue 1. Les présidents de Ligue 1 ont donné un os à ronger aux présidents de Ligue 2 pour qu’ils se calment. Et les autres ont pris ça, car ça va faire une recette en plus, un peu d’émotion. »
Source : Site officiel de Brest