L’étape des félicitations attendra. La Berrichonne de Châteauroux mérite d’abord celle des encouragements. L’incroyable et inimaginable parcours berrichon a de quoi valider la thèse qu’un détour en National 1 permet, souvent, de remettre quelques idées en place. Un aller-retour en bas pour faire resplendir plus intensément les couleurs d’un club, d’une entité, d’une ville.
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On regrettera éternellement l’absence d’un soutien populaire dans un Gaston-Petit désert. C’est peine perdue, malheureusement. Pourtant, ces Castelroussins-là valent le détour. Les yeux pétillent à observer la formation de Jean-Luc Vasseur. Un coach grandi quoi qu’il arrive après son échec rémois et la mission impossible du PFC confiée en 2015-2016. Preuve que le climat du Berry a du bon pour se relancer.
Bien que chaque groupe possède sa propre âme, ce Châteauroux nous fait penser à Amiens. Les joueurs semblent en lévitation, subjugués par leur dynamique positive. L’insouciance a depuis longtemps relégué l’appréhension dans les sous-sols de Gaston-Petit. Les individualités, méconnues en juillet dernier, mettent leurs promesses au service du collectif. La Berrichonne joue bien, juste. Ou juste bien. Elle récite une partition taillée à sa mesure. Elle enchaîne, semaine après semaine, sans tergiversation, sans complexe.
Où s’arrêtera le club du président Thierry Schoen ? Le plus haut possible. La seule certitude est de le retrouver, au minimum, en Domino’s Ligue 2 la saison prochaine. Jusque-là, on ne demande qu’aux Alhadhur, Sarr, Khadda et Benrahma de continuer de nous enflammer. Châteauroux, c’est notre petite surprise chaque week-end. Une bouffée d’air pur dans un championnat qui lui ressemble et pour lequel on vibre sans arrêt.