La défaite contre Clermont (2-0) vendredi soir puis la rouste infligée par l’OM mercredi (9-0), a mis dans l’ombre la 100e rencontre en Domino’s Ligue 2 de Bourg-en-Bresse-Péronnas 01. Une formation aux faibles moyens financiers qui dispute actuellement sa troisième saison dans le monde professionnel en adoptant un recrutement basé sur la venue de joueurs de niveaux inférieurs. Un modèle qui a des risques mais qui est vital à la survie du club.
Lors de l’été 2015, promus en Ligue 2, les dirigeants burgiens engagent notamment trois joueurs venus de National : Alliou Dembélé (Boulogne sur Mer), Baba Traoré (Poirée-sur-Vie) ou encore Vital N’Simba (Luçon). La saison suivante ce n’est pas moins de neuf éléments qui débarquent d’échelons inférieurs et même Yanis Merdji (Limonest, N3) au mercato hivernal. Pour l’exercice 2017/2018, Adama Sarr (Les Herbiers) découvre le monde pro avec Bourg-en-Bresse, tandis que et Gaëtan Deneuve (Fréjus) le retrouve. Rajouter à ces recrues, les prêts obtenus pour Julien Fabri (Marseille) ou Romain Del Castillo (Lyon).
Beaucoup de noms pour une finalité logique, la fusion basée en Rhône-Alpes prospecte dans les divisons inférieures pour bâtir son équipe. Car l’entité du président Gilles Garnier doit régulièrement se séparer de ses meilleurs éléments aspirés à évoluer plus haut ou à rejoindre des équipes plus ambitieuses du championnat. Le 17e budget du championnat (7,5 millions) subit donc un régulier chamboulement de l’effectif et le sportif en prend forcément un coup.
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Un club que la Ligue 2 aime bien
En 2015/2016, le promu Bourg en Bresse est la belle surprise du championnat avec un jeu plaisant et des résultats à la clé (11e mais plusieurs mois dans le top 8). L’entraîneur Hervé Della Maggiore en est le principal acteur avec la dynamique de la montée. Lucide dans ses propos mais capable de prendre des risques, le technicien burgien, qui vient également du football amateur, confirme la saison suivante. L’effet de surprise estompé, sa formation démarre mal mais trouve son rythme avant de se maintenir plutôt tranquillement.
Les partenaires de Jimmy Nirlo aimeraient bien revivre une saison similaire car actuellement, ils sont situés à la place du barragiste. Ce système de recrutement a-t-il montré ses limites dans le temps et l’absence de joueurs avec de l’expérience du haut niveau ne manque-t-il pas ? Son stade, ses joueurs, son coach, le FBBP01 n’en reste pas moins un club rafraîchissant pour la Ligue 2.
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Des projets à court terme pour durer
Handicapé par l’absence de jeunes compétitifs au haut niveau, l’arrivée de Fabrice Vandeputte (ex-Lens) en qualité de directeur du centre de formation et la livraison en juillet prochain de locaux flambants neufs vont permettre de structurer davantage le club. Des locaux tout de même partagés avec les pros.
Il faudra certainement du temps pour concurrencer des centres de formation plus anciens et qui bénéficient de la notoriété de l’équipe première pour attirer les meilleurs éléments. Mais, Il faudra surtout un soutien financier important de partenaires privés (via le club « avenir bleu ») et l’indispensable maintien en Ligue 2.
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