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Le RC Lens, entre convictions et tâtonnements

« Il faut rester droit dans ses convictions« , déclarait Alain Casanova avant le déplacement à Bourg-en-Bresse ce mardi (24e journée de Ligue 2). Pourtant, l’ex-technicien toulousain tatônne pour sa première saison en Ligue 2. Championnat dans lequel ses convictions se trouvent justement mises à mal. La supériorité technique du RC Lens parvient à donner l’illusion d’un ensemble cohérent. Mais le déficit athlétique, les approximations tactiques et l’usure physique n’offrent pas aux Sang et Or le loisir d’accompagner Brest sur la plus haute marche de Ligue 2.

Capacité à changer

Alain Casanova est pourtant arrivé en Artois avec ses propres idées. Bien décidé à instaurer un schéma qui lui est cher : le 3-5-2. Une volonté qui a eu le mérite d’exister. Mais vite, trop vite, le coach lensois s’est retrouvé tiraillé entre sa tactique préférentielle et le profil de ses joueurs. Un profil qui ne sied guère au 3-5-2. Absence d’ailiers véloces, trop peu de centres et faible présence dans la surface. Recrutés l’été dernier, Abdellah Zoubir et Abdelrafik Gérard savent davantage provoquer en un contre un que déborder, Kévin Fortuné et Cristian Lopez sont plus adroits dans la surface qu’à côté. Ajoutons à cela la défaillance de ceux censés composer la colonne vertébrale de ce système : les recrues Mohamed Fofana, Djiman Koukou, Adma Guira (2, 10 et 7 apparitions) et l’ex-capitaine Loïck Landre (une apparition). Casanova ne s’est pas obstiné. Il a changé, tenté d’insuffler un nouveau souffle. Pari gagnant dans un premier temps. Mais pari qui accouchait d’un autre changement notable dans sa gestion de l’effectif, un moins bon turnover.

Une possession stérile

L’arrivée du 4-4-2 (et plus récemment du 4-3-3) a coïncidé avec la faible utilisation des remplaçants. Alors qu’Alain Casanova procédait quasi-systématiquement à ses 3 changements par match (5e et 7e journée exceptées), la 13e levée a marqué un tournant. Entre celle-ci et la 24e, l’ancien Toulousain effectue en moyenne 2 remplacement par sortie. 2 à 9 reprises, un seul à 2 reprises. Ce faible turnover n’a, semble-t-il, pas décontenancé un Lens qui tournait à 2,12 points par match entre la J13 et la J20. Mais, depuis le succès à Tours, Lens avance au rythme d’un demi point par match. Essoufflement ? Fatigue ? Usure ? Les remplaçants n’apportent plus ce qu’ils devraient. Les titulaires usent d’une possession stratosphérique (plus de 60%) mais sans prendre à défaut l’adversaire. « Le football de possession stérile, sans intensité, ce n’est pas celui-ci que je recherche pour le RC Lens« , avouait pourtant Casanova en novembre dernier. Aujourd’hui, force est de constater que c’est celui pratiqué par le collectif artésien.

Lens souffre physiquement

Un collectif dont on peut s’interroger sur la capacité physique à se hisser au niveau de ses concurrents. La qualité est présente au Racing. Peut-être plus qu’ailleurs. Mais il ne parvient pas à trouver un second souffle. Une crainte accrue par un mercato estival à moitié réussi (3 recrues sur 12 ne jouent pas ou peu, 2 ont déjà plié bagages) et un mercato hivernal où les Sang et Or se sont affaiblis en nombre. La qualité des jeunes ne prend plus le dessus sur leur capacité à renouveler les performances de haut-niveau. Ceux qui ont réussi à mener ce Lens à la 2e place connaissent un sérieux coup de mou (Bostock, Fortuné, Zoubir). La chance, pour ce Racing encore en plein rôdage, reste le faible allant général de la Ligue 2. Les mauvaises séries ne nuisent pas aux ambitions. Elles les ralentissent, simplement. Dans sa quête à l’élite, Lens garde (encore) toutes ses chances.

http://maligue2.wpsite.fr/2017/02/07/alain-casanova-un-terrain-deplorable/

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