La scène prête à sourire. Samedi, Villeneuve d’Ascq vient de s’incliner lourdement face au Stade de Reims (0-7). En coulisses, un Villeneuvois brandit fièrement le proège-tibia de Jaba Kankava. « Ils sont tous petits ! » Aucun autographe ? « Du noir sur du noir, ça ne se serait pas vu. » Qu’importe. La magie de cette Coupe de France vous fait « grave kiffer » le monde footballistique amateur.
Le VAM a pris une rouste sur le terrain. Mais, en caleçon et sans haut, les protégés d’Aboubakar Sankharé se précipitent dans le vestiaire champenois. On y récupère maillots, shorts, chaussettes et même crampons. Les derniers n’ont plus rien et repartent bredouille. De bout en bout, le Stade de Reims a joué le jeu. A respecté son adversaire, avant de respecter la tradition. Ses joueurs ont mouillé le maillot, puis l’ont cédé gracieusement. Diego Rigonato était même pris par les épaules pour une dernière « photo de famille ».
Quel bonheur d’être témoin de ces images de foot. Quel plaisir de toucher du doigt le vestiaire rémois, d’observer la joie qui en sort. Mais aussi d’interviewer dans cet espace exigu. L’essence même du foot. Un retour à ses plus belles heures. Sans cachotterie ni tabou. Sans mélonite aigue chez les pros, et surtout pas chez les amateurs. Avec ce simple sentiment du travail bien fait chez les premiers, d’une journée de rêve chez les seconds. Coupe de France, on t’aime !