Existent-ils vraiment ? A entendre Jean-Marc Ettori, on peut le supposer. Ils ? Les Illuminati, pardi ! Une société secrète qui regorge d’adeptes de la théorie du complot. Brandissant le carton rouge à chaque événement intrigant ou malheureux et clamant la conspiration !
Une conspiration, voici exactement ce que reproche Jean-Marc Ettori à la sphère médiatique. Nos confrères de La Nouvelle République et de L’Equipe en ont pris pour leur grade. Pour une trop grande exposition de vérités. Toutes ne sont pas belles à entendre, à voir, à lire. Aucune au TFC. Chaque info trouve en écho un communiqué cinglant, consternant. Viser la presse pour justifier une lente déliquescence, pour cacher une incroyable maladresse communicative. De la politique habituelle, guère subtile, risible si elle n’était que passagère…
Si la conspiration consiste à rétablir certaines vérités. Alors oui, conspiration il y a. Dans ce cas, préférons-nous évoquer l’essence même du rôle journalistique. A savoir informer. User de cette transparence que vous cherchez malheureusement à combattre mois après mois. Au détriment d’une image tourangelle sacrément écornée. Ces réactions disproportionnées nuisent à un monde footballistique pollué par une communication renfermée sur elle-même, verrouillée. En Ligue 2, fort heureusement, vous êtes l’exception. Faut-il dès lors accepter les fuites. Ne pas chercher à les colmater à coup de sorties fracassantes, plus ou moins maîtrisées. Jouez ce jeu où vous avez vous-même fixé les règles. Sans jamais les accepter en retour.
Énoncer certaines vérités sans les cacher systématiquement ne signifie pas un manque de contrôle, mais au contraire une preuve de sagesse. Ne pas dire toutes les vérités, mais ne dire que la vérité (Jules Renard). Vous n’empêcherez pas ceux que vous méprisez d’enquêter, d’exposer les réalités, de les analyser et de les détailler. Mais vous éloignerez alors un peu cette « conspiration »… cette soif d’informer sur une désinformation constante. Journalistes et arbitres ne sont pas les raisons des maux tourangeaux.