Ajaccio doit regretter de ne pas avoir voyagé en Artois avec plus de confiance. Car il y avait de la place. Les Corses restaient sur 2 revers consécutifs. A l’extérieur, le butin se voulait maigre : 2 points pris, zéro succès et 2 buts inscrits. Forcément, il ne fallait pas s’attendre monts et merveilles d’un ACA en délicatesse. Jouer groupé, compact, bas, et ne laisser aucun espace à un Lens capable de fulgurance sur chaque attaque.
Tactique parfaite ajaccienne
Mais, pendant une heure, ces Sang et Or n’avaient rien de ceux vainqueurs à Brest lundi dernier (13e journée de Ligue 2). Sans imagination, sans impact. L’ACA n’avait aucun mal à repousser les timides assauts lensois. En contre, Mouaad Madri chauffait Nicolas Douchez (25e), Alioun Fall ne cadrait pas sa tête (28e), Marvin Gakpa était trop court (48e) et Johan Cavalli (57e) voyait sa reprise frôler la barre. Pas mal, mais insuffisant pour punir un Lens qui aurait dû, il est vrai, obtenir un penalty (14e) pour une faute non sifflé sur Kévin Fortuné.
La (grosse) poussée lensoise fait espérer !
Lens n’est pas un candidat au podium pour rien. En proie au doute à Bollaert-Delelis, le RCL relevait la tête au coeur de la seconde période. Bien aidé par un public irréprochable. Une poussée rapide, franche de 10 minutes. Et la stérilité se transformait en efficacité. Kévin Fortuné, toujours lui, réveillait sa formation d’une frappe dévissée (51e). John Bostock ajustait la mire sur un coup-franc à côté (56e). Dans la minute suivante, Benjamin Bourigeaud volleyait une ouverture de Bostock (57e). Bostock ? A l’origine du poteau de Cristian Lopez (63e). Ajaccio craquait. Lopez ne parvenait à pousser le centre fort de Klonaridis au fond. Mais Fortuné faisait lever la foule (1-0, 71e). Un tir à 25 mètres dévié et Jules Goda se retrouvait lobé. La libération…
Ajaccio récompensé
Du moins, un court instant. Le RC Lens allait confirmer et bonifier son succès à Brest. C’était sans compter sur la capacité de réaction d’un Ajaccio intéressant. Riad Nouri enfumait Karim Hafez sur son couloir gauche, puis trouvait Mouaad Madri dans la surface qui égalisait (1-1, 76e). Stupeur. Peut-être reparlerons-nous du positionnement de Karim Hafez à droite, lui le latéral gauche habituel artésien. Quoi qu’il en soit, ces Sang et Or ont trop peu joué (10-15 minutes) pour prendre le meilleur sur les hommes d’Olivier Pantaloni.