Le doute. Chaque attaquant digne de ce nom l’a connu. Au moment d’ajuster le portier adverse, la jambe tremble. Le pied hésite. Plat, coup, exter’. Assurer ou allumer. Toutes ces questions ont traversé la tête d’Edouard Butin. Vendredi, l’attaquant du VAFC a gâché. Il a, sans vraiment le vouloir, contribué au réveil nîmois et à la défaite des siens.
Edouard Butin n’a pas une carrière linéaire. Ses longues indisponibilités pour cause de blessure ne lui ont que trop rarement permis d’enchaîner. A Strasbourg, début octobre (4-2), son but marquait la fin de 9 mois de disette (18 décembre), date de son dernier match en L2… Mais la confiance ne s’achète pas. Et elle peut rapidement disparaître…
Gauthier Gallon hantera sûrement Butin toute cette semaine. L’attaquant nordiste se repassera en boucle ses face-à-face perdus. Similaires, en plus. Le 2e, peut-être le plus traumatisant. Du haut de la tribune, la tergiversation de Butin était perceptible. Emprunté. Inquiet, aussi, de la réaction du Hainaut en cas de nouvel échec. Cela n’a pas loupé. Le public valenciennois a copieusement sifflé son joueur. Le méritait-il ?
Non. Ne serait-ce que par les épreuves traversées jusqu’à présent. Mais aussi parce qu’Edouard Butin est ce genre de joueur qui marche à l’affectif, au soutien indéfectible de ses fidèles. Alors oui, il souffre probablement de la comparaison avec un Nuno Da Costa en pleine bourre, encore auteur d’un doublé vendredi. L’ancien sochalien fait peine à voir. Dépité. En colère, aussi, contre lui-même. Sa chance ? Disposer d’un groupe soudé, et d’un coach compréhensible, qui n’hésitera pas à le relancer au moment propice. Et ainsi faire estomper ces sifflets qui, à n’en pas douter, l’affectent plus qu’autre chose. Le dure loi du buteur en panne…
Continue je crois ben toi