Chamois Niortais

Entretien ML2 – A la découverte de… Zakaria Grich (Niort)

MaLigue2 part à la découverte des espoirs de notre championnat. Aujourd’hui, première escale à Niort. Titulaire surprise (à 6 reprises, plus 2 entrées en jeu) dans l’équipe des Chamois, qui compte pourtant nombre de solutions offensives, Zakaria Grich, professionnel depuis cette année, est l’un des espoirs de la Ligue 2. A l’issue d’une deuxième victoire consécutive face à Orléans, le jeune joueur s’est confié pour Ma Ligue 2…

Bonjour Zakaria, tout d’abord raconte-nous ton parcours, qui va être plutôt simple : tu débutes à 3 ans à Grasse, que tu quitteras en 2015…

Oui, le RC Grasse est mon club d’enfance, j’y ai connu des très belles années et d’autres plus mauvaises. Cela a beau être un club amateur, ça reste un endroit sain pour se développer quand on est jeunes.

A l’âge de 15 ans j’ai eu une grave blessure, j’ai dû arrêter le football pendant 1 an au risque d’aggraver les choses. J’étais l’enfant du club, ça m’a permis de revenir encore plus fort, avec l’aide des coaches que je connaissais depuis mon enfance. Ma plus belle année est en U19 DH où je mets 29 buts et 13 passes décisives.

C’était donc la saison 2014-2015, à l’issue de laquelle tu rejoins les Chamois, comment les contacts se sont-ils noués ?

Mon agent a d’abord démarché le Stade Malherbe de Caen qui n’était pas intéressé par mon profil. J’ai été redirigé aux Chamois Niortais, qui ont envoyé Faouzi Djedou, leur recruteur, pendant 4 matchs où j’ai mis 3 doublés. Il a donné le feu vert à Karim Fradin qui m’a fait venir au club, pour l’équipe réserve en CFA2.

« Les premiers mois à Niort ont été très compliqués »

Tu quittes donc ton département natal pour traverser la France et venir à Niort, comment s’est passée ton intégration ?

Pour être honnête, les premiers mois à Niort ont été très compliqués. Quitter le cocon familial, c’est très dur pour moi qui suis si proche de mes parents. J’ai réussi à le surmonter et à m’imposer en plus sur le terrain, malgré les descentes des professionnels. Je marque 6 buts, j’enchaîne les titularisations, et je finis par signer professionnel.

En 1 an, tu passes d’une saison réussie en U19 DH à un contrat professionnel dans un club de Ligue 2… On peut dire que c’est une belle réussite ?

C’est vrai, surtout que nous sommes des joueurs rares. Je veux dire, ceux qui sortent d’un parcours exclusivement amateur. On a tous des histoires différentes. C’est la plus belle des récompenses de venir du monde amateur et de signer professionnel si rapidement, ça doit montrer à tous les autres que c’est possible d’y arriver.

L’arrivée d’un nouveau coach et les matchs amicaux te laissent une chance de montrer tes qualités, et tu as réussi à la saisir…

Sur les matchs amicaux j’arrive à être décisif (2 buts) et à gagner ma place. Je parviens à enchaîner ensuite en Ligue 2, mais c’est vrai que le niveau n’est pas le même. Dans l’impact, le placement, la vitesse de jeu… Il faut être capable de voir et de sentir le jeu rapidement, ne pas rater l’instant pour une passe décisive. Même si pour l’instant je ne fais que découvrir le niveau, je sais que je peux faire beaucoup mieux.

« Marseille reste mon club de cœur »

Question classique mais parfois révélatrice, le rêve de ta carrière de footballeur, c’est de te retrouver où ?

La vérité sur mon rêve, ça n’est pas forcément de jouer pour les plus grands clubs mondiaux. J’aimerais me retrouver en Ligue 1, pourquoi pas à Nice ou Marseille que j’ai toujours connu. Marseille reste mon club de cœur… Être dans un club connu au niveau national voir européen, qui évoluerait en Ligue 1, c’est ce que je vise.

On ne va pas se mentir, le début de saison des Chamois a été difficile. En tant que jeune joueur professionnel, comment l’as-tu vécu ?

C’est vrai que pour moi, c’est le début en Ligue 2. Je ne suis pas crispé mais je ne cache pas que j’ai de l’appréhension. Je sais que je suis capable de faire des belles choses et de marquer des buts. Il faut que je puisse jouer libéré pour déjà faire une belle saison avec le club, et ensuite pouvoir viser plus haut.

Propos recueillis par Simon Vuillemin

Crédit photo : Benoît Felace/Chamois Niortais

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