Ce vendredi, l’AJ Auxerre a présenté son nouveau coach. Cédric Daury prend officiellement en mains l’équipe première auxerroise, afin de la faire remonter au classement (19e de Ligue 2), mais surtout de la faire reprendre confiance en elle. Au cours de la conférence de presse de présentation, le technicien a longuement expliqué sa mission, mais aussi sa personne peu médiatique, il en convient :
« L’idée est de mener, en parallèle ma méthode de travail et la remise en confiance d’un groupe. Les joueurs sont touchés. J’ai commencé à me présenter, présenter mon parcours. Cela fait 30 ans que je suis dans le foot professionnel. J’ai déjà rencontré ces cas de figure. J’ai déjà eu à affronter ce genre de difficulté. J’ai expliqué notre cadre de travail. Un cadre rigoureux, concentré, pour que les joueurs optimisent leur potentiel. Mais il faut qu’il y ait du jeu, de la passion, de l’enthousiasme.
Nous avons un groupe avec des cadres qu’il faudra amener à 100% de leurs acquis. Je suis dans le bon équilibre entre l’exigence que demande la situation, et la conscience aussi. Je ne suis ni dans le déni, mais pas dans le catastrophisme. Il faut redoubler d’efforts.
Il n’y aura jamais de jugement de valeur par rapport à avant. Je suis tourné vers l’avenir. Chacun avance avec ses idées, sa méthode. J’ai beaucoup d’enthousiasme, d’envie, et il y a beaucoup d’attente, je le sais. L’attente est positive. C’est de la passion. On aura besoin de tout le monde. Et comme tout le monde adore l’AJA, c’est l’affaire de tous. J’ai toujours réussi à fédérer autour d’un projet à travers de la communication, de la relation. Ce qui m’intéresse, c’est être performant.
Ce qui m’intéresse, ce n’est pas ma personne. Un nom, on l’a, on se le crée. Le présent construira mon futur. On arrive à convaincre les gens avec des résultats. Moi, j’ai envie de convaincre mes joueurs de leur potentiel. Cela fait 15 ans que j’entraîne, 10 ans les pros, après, oui, il y a forcément des noms plus clinquants. Mais ce qui m’intéresse, c’est la profondeur des choses. Je veux faire progresser la structure. Je n’ai peut-être pas un parcours médiatique très connu. Mais j’ai travaillé en profondeur avec des difficultés à braver.
Il y a quelques années, est-ce que vous connaissiez Riyad Mahrez ? Je l’ai recruté à Quimper, je l’ai fait signer et c’est le meilleur joueur d’Angleterre. C’est son travail, mais je l’ai fait débuter en pro. Zacharie Boucher, je l’ai fait débuter. J’ai fait débuter une quinzaine ou une vingtaine de joueurs qui sont en L1. Des joueurs que, au départ, vous ne connaissiez pas. »
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