Le FC Sochaux Montbéliard est l’une des belles surprises de ce début de saison de Ligue 2. Malheureusement un peu boudés par les télévisions, les sochaliens ont tout de même livré une très bonne prestation contre Brest juste avant la trêve. Un match mal conclut sur lequel nous sommes revenus avec Pierre Gibaud, qui entame sa troisième saison au FCSM. Parmi nos autres questions sur le haut de tableau, le positionnement du joueur et le patron du club doubiste.
MaLigue2 : Après deux saisons compliquées, qu’est-ce que ça procure de jouer le haut de tableau en Ligue 2 ?
On croque à pleines dents ce début de saison, après une année difficile à se battre pour le maintien jusqu’à la dernière journée. On sait d’où on vient et on n’a surtout pas envie d’y retourner. Au final, on se prend au jeu, on a toujours une série d’invincibilité à faire perdurer. On travaille plus sereinement, il y a une meilleure ambiance avec ces résultats.
Le fait de vivre une intersaison complète avec le staff et un nouveau groupe plus réduit est un des paramètres qui vous a apporté de la sérénité ?
On a démarré sur la lancée de la fin de saison dernière, en commençant assez tôt la reprise également. On a eu une longue préparation qui nous a permis de tous bien travailler tranquillement, l’essentiel de l’équipe travaille ensemble depuis le début.
Vous avez parlé de faute professionnelle à chaud après le nul contre Brest (2-2), êtes-vous moins sévère à froid sur cette fin de match ?
Non, on jouait à domicile, on menait 2-0, c’était la 90ème minute… On n’a pas le droit de prendre deux buts, un à la rigueur mais pas deux en deux minutes après tous les efforts produits pendant les 90 premières minutes. On gâche un match qu’on s’était rendu facile. Même si c’est anecdotique, on aurait passé quinze jours premiers en envoyant un message assez fort aux autres équipes du championnat. On a développé l’un de nos meilleurs matchs depuis que je suis à Sochaux. On n’a pas le droit, on se l’est dit et on va garder ces 2-3 dernières minutes en essayant de les corriger afin que ça ne se reproduise plus. Tout en conservant le reste de la rencontre, de très bonne qualité et s’appuyer dessus pour enchaîner sur les prochains matchs.
Comment abordez vous la rencontre à venir à Auxerre, équipe en difficulté offensivement ?
En ce début de saison, on essaye de mettre une pression à l’adversaire pour rentrer dans le match. On connaît bien ce championnat, on sait que l’impact physique est important et si on arrive à marcher sur nos adversaires derrière on peut marquer à tout moment. C’est notre identité, qui est aussi propre à beaucoup d’équipes de Ligue 2 mais on savait que contre Brest ce serait le bon moyen pour les déstabiliser.
« J’aurai aimé m’imposer au poste de défenseur central »
A titre personnel, vous répondez toujours présent, à droite, à gauche, dans l’axe… Comment vivez-vous cette polyvalence et ressentez-vous le besoin de vous ancrer à un poste précis ?
Quand je suis arrivé de Carquefou, ma polyvalence était un atout. Mon objectif était de faire un maximum de matchs pour ensuite m’imposer à un poste. Aujourd’hui, après deux saisons pleines à Sochaux, j’aurai aimé m’imposer au poste de défenseur central mais il y a des choses que je ne maîtrise pas. C’est à gauche qu’il n’y avait personne, il n’y a pas eu de recrue et, des joueurs axiaux, j’étais le plus apte à jouer à ce poste-là. Ca reste un poste compliqué, où je ne suis pas sur mon pied fort mais j’essaye de m’adapter et faire le maximum pour ne pas être en-dessous du reste de l’équipe, même si je sais que je n’apporte pas ce qu’un vrai latéral gaucher pourrait apporter. Aujourd’hui on a trouvé un équilibre défensif, ça se passe plutôt bien donc pourvu que ça dure.
Et le fait que le club cherchait un arrière gauche cet été ne vous a pas perturbé et empêché de vous affirmer un peu plus à ce poste ?
Je savais très bien que le club cherchait un latéral gauche, et je dirai même dommage qu’il n’en ai pas trouvé. Je souhaitais évoluer cette année dans l’axe, il y a peut-être aussi eu le transfert avorté de Jérôme Onguéné… Ce sont des choses qu’on ne maîtrise pas, comme il y aura un prochain mercato en décembre, la CAN… La concurrence nous rend plus fort, on aime ça aussi.
En parlant de paramètres non maîtrisables, comment suivez-vous et vivez-vous le flou régnant autour de votre actionnaire ?
On suit la situation sur Internet, la direction n’est pas venue nous en parler. Maintenant, on est et on sera payé toute l’année, le budget est finalisé pour cette saison. Ce qui se passe en coulisses ne nous préoccupe pas et ne nous alarme pas, à la limite en fin de saison si on n’a toujours pas de nouvelles on commencera à se poser des questions. On n’a pas vu l’actionnaire cette année, mais qu’il soit là ou pas ça ne va pas nous empêcher de faire une bonne saison ! L’année dernière il a été beaucoup présent et on n’a pas forcément été très bons…
Maintenant que le début de saison est positif, quelle sera l’ambition de ces prochains mois ?
On se dit qu’il y a une prochaine trêve internationale dans un mois, ça nous fait un mini-championnat d’ici là sur lequel il faudra prendre le maximum de points. On pourra ensuite y voir plus clair, en fonction de notre placement et de la dynamique créée. On sait que notre saison se joue maintenant, on joue Reims, Le Havre, ce sont des matchs importants.