« Ce qui est pris n’est plus à prendre. » Et ils prennent vite. Apprennent aussi. Ils ne trainaillent pas en route. Orléans, Amiens et Strasbourg n’ont aucun complexe d’infériorité. 11e, 9e et 3e. Mais créent-ils vraiment la surprise ? L’histoire conserve une mémoire intacte.
Monument du football français, le RCSA connaît ce doux parfum de Ligue 2. Fut un temps, le club alsacien était même un crack de l’élite. Peu importe le passé récent, Strasbourg garde en lui l’âme d’un cador. Comme tout cador et malgré son statut de promu, il se doit de répondre présent. Août n’est pas encore idyllique. Idéal, oui. Se hisser au niveau comptable d’un Havre favori demeure un luxe appréciable. Amiens a, lui aussi, affiché de réelles promesses. Tel un vieux briscard du paysage footballistique hexagonal, l’ASC a pris le meilleur sur Niort, vendredi. La Licorne n’a jamais tremblé. Elle a savouré le premier succès de ses hôtes. 3 points pris d’un coup qui en appellent d’autres. Comme Strasbourg, Amiens connaît le chemin. Le chemin du maintien. Le chemin, même, de la première moitié de tableau.
Après 2 contre-performances, Orléans a redressé la tête. De quoi souffler un bon coup et se rassurer, aussi. L’apport des recrues doit encore se voir davantage. Elles se découvrent et apprivoisent un nouveau paysage. Celui d’un ancien, aussi, de l’antichambre. Il y a 2 ans, Orléans s’est amusé à truster le haut. Puis il a déchanté, par mégarde, inexpérience et décompression. Orléans connaît donc les erreurs à ne pas reproduire. On lui fait confiance. Comme à Strasbourg et Amiens. On ne les met pas en garde d’un délicat futur proche. Un championnat n’est jamais, ou très peu, linéaire. Ce début a simplement démontré que chacun de ces promus avait les armes pour parvenir à ses fins.
Laurent Mazure