Le marathon n’est pas terminé. Le leur, oui. Ils ont brillamment décroché leur objectif annuel. Ils finissent en roue libre, la tête un peu ailleurs, l’esprit en vacances. La grinta n’est peut-être plus suffisante pour accompagner des jambes lourdes. Des guibolles usées par neuf mois de compétition. Doit-on pour autant blâmer ces formations qui, sans vraiment le vouloir, donnent du grain à moudre aux détracteurs, aux adeptes de la conspiration ?
Ce dimanche 1er mai, Dijon s’est fait balayer d’un revers de manche par le FC Metz (0-4). En réalité et pour les suiveurs, cette rencontre n’a pas été une partie de plaisir pour les Lorrains. Ces derniers ont longtemps souffert, pendant plus d’une heure, avant de prendre le large. Difficile de reprocher à cette si belle machine de s’être mise en mode « off » à 0-2. Chez les fans lensois et clermontois, on faisait grise mine. Les 2 clubs ne peuvent plus prétendre à l’accession en Ligue 1. Alors regarder chez les autres avant de s’introspecter paraît simpliste. Dijon a tout du coupable idéal. Depuis l’officialisation de sa montée, le DFCO ne gagne plus. Mais contrairement au revers dans le derby (0-2), il n’a pas rendu les armes facilement ce dimanche. Las, on ne peut raisonner les plus vindicatifs, les moins réceptifs.
Est-ce la faute du club bourguignon si Lens et Clermont n’ont su se défaire du Paris FC et de Laval vendredi ? Dijon doit-il être jugé pour avoir obtenu son dû avant le passage sur la ligne d’arrivée ? Les équipiers de Frédéric Sammaritano ont réalisé ce qu’il fallait pour s’alléger la besace avant le 13 mai. Même si quelques cadeaux débordent. C’est le lot de chaque fin de saison. Les Havrais grincent des dents. Les Normands ont pourtant profité, vendredi, d’un Nîmes moins inspirés. D’un Nîmes peut-être plus (trop) détendu (3-1). Là encore, hors de question d’affirmer que les Crocos ont « donné » la victoire à de méritants hôtes. Mais une semaine après un maintien spectaculairement acquis, il serait délicat de jeter la pierre à des Gardois jusqu’ici exceptionnels.
Dijon et Nîmes, 2 des plus agréables équipes de notre championnat. Les voir prématurément à bout de souffle importe peu. Pour eux, l’objectif de la saison est rempli. Un peu à l’image d’un Bourg-en-Bresse qui ne gagne plus et ne marque plus depuis 4 journées. Pour les autres, il faudra recommencer. Et cette fois se donner les moyens d’arriver à sa faim.