L’AS Nancy Lorraine est en Ligue 1. Après une victoire 1-0 contre Sochaux hier soir lors de la 35ème journée de Ligue 2, match à sens unique qui ne mériterait pas plus de deux lignes de debrief tant Nancy a géré à sa main cette rencontre face à des sochaliens d’une grande tristesse. Là n’est pas l’important. Le club du président Rousselot retrouve la Ligue 1, trois ans après l’avoir quitté. Et le coach Pablo Correa y est pour beaucoup. Pablo Correa, un coach que certains, beaucoup trop nombreux, résument en une seule phrase.
« Si vous voulez du spectacle, allez au cirque ! » Voilà plus de cinq ans que l’actuel coach lorrain lâchait cette décla après-match, pour défendre ses joueurs qui étaient allés chercher un résultat positif grâce à des valeurs de courage et de combativité malgré un contenu médiocre dans le jeu. La punchline était trop belle, et elle circule encore souvent sur les ondes, dans les papiers et sur les réseaux sociaux ou nombreux sont ceux à ne pas s’intéresser à la Ligue 2, et donc au parcours de Pablo Correa avec Nancy depuis trois saisons. Rappelons-leur donc deux-trois choses et invitons-les à parler football avec Pablo Correa. Un homme d’une extrême gentillesse, toujours disponible pour évoquer l’AS Nancy Lorraine. Un coach qui parle aisément tactique, et est capable d’adapter son jeu et son organisation en fonction de l’adversaire. Un coach qui a choisi de recruter Benoît Pedretti, Antony Robic, Dialo Guidileye ou Loïc Puyo, qui sont tous des joueurs de ballon avec une qualité technique qui ne fera pas tâche en Ligue 1.
Pablo Correa a bâti un effectif en s’appuyant également sur des jeunes du centre de formation : les jeunes Lusamba et Aït Bennasser au milieu, Clément Lenglet en défense notamment. Un défenseur central qui cherche à relancer proprement, un milieu de terrain avec Pedretti et Aït Bennasser en 6 ! Vous en voyez beaucoup des « coachs bétonneurs » qui jouent avec de tels joueurs techniques en Ligue 2, voire en Ligue 1 ? Surtout, le groupe lorrain a été construit malgré une interdiction de recrutement à titre onéreux et un encadrement de la masse salariale. Comme quoi, quand on cherche bien, on trouve des bons éléments. Et quand on veut les séduire, on leur propose un beau projet. Avec un coach empli de véritables valeurs qu’il saura transmettre au groupe, tout en cherchant à faire progresser individuellement et collectivement chaque élément. En jouant au football, c’est toujours plus facile…
En conclusion, nous donnerons simplement cette statistique, puisque les chiffres expliquent tout paraît-il de nos jours. Nancy est, comme la saison précédente, la deuxième meilleure attaque de Ligue 2. Puisque vous ne regardez pas leurs matchs, basez-vous au moins là-dessus pour préparer vos discours sur la montée des nancéiens en Ligue 1. De notre côté, la programmation télé nous a offert la chance de suivre pas mal de rencontres des nancéiens en intégralité. Et on s’est rarement ennuyé. Un peu comme au cirque…
Merci Philippe !
Le plaisir était pour moi :)
Merci à toi Philippe pour cet article qui en fera réfléchir plus d'un sur la vision de Pablo et du jeu de l'Asnl, oui un plaisir la majeur parti du temps de les voir jouer.
Malheureusement je suis loin d'être certain qu'un simple article en fera réfléchir plus d'un...n'hésitez pas à leur ressortir l'an prochain quand ce sera utile ;)
Dites moi, vous êtes supporter de Nancy ? ce n'ezst pas possible autrement plus sérieusement, je teins à vous féliciter pour cet article d'une justesse remarquable et de plus bien écrit. Bravo
Aucunement :) Merci pour votre message, c'est très sympa !
Bravo et merci pour ce bel article
Merci de remettre les choses en place. Je fréquente le stade Picot depuis pas mal de temps, et le jeu proposé par notre coach est très séduisant, et pas que depuis cette année. Il sait (bien) faire avec les moyens dont il dispose. Merci Pablo.
Comme quoi le discours diffère quand il est écrit par quelqu'un qui prend la peine de regarder les matchs dont il parle. Merci Philippe pour cette article dont le fond et la forme sont à niveau, ce qui est plutôt rare de nos jours dans la presse sportive.