Personne n’y avait pensé. Si ? Alors oui, tout le monde le devinait. L’interdiction de déplacement des supporters de foot, ce week-end, ne restera pas longtemps un « one-shot ». Malheureusement, les attentats de Paris et du Stade de France vont permettre à Frédéric Thiriez, patron de la LFP, de voir son rêve se réaliser.
Sur Canal+, ce dimanche soir, Thierry Braillard, secrétaire d’Etat aux Sports, a grandement sous-entendu que la mesure d’empêcher les fans adverses d’investir le parcage réservé aux visiteurs allait se poursuivre. « Compte tenu de la situation, cela pourrait perdurer« , a-t-il déclaré, ajoutant qu’à « situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle ».
D’un côté, je plussoie l’argument de forces de l’ordre ayant bien mieux à faire que d’encadrer quelques fans. Mais le caractère répété des interdictions, surtout avant le contexte d’attentats, finira par déranger. Déjà peu remplis, les stades de Ligue 2 aiment recevoir dans leur espace visiteurs les fans adverses. Cela met sans aucun doute un peu d’ambiance, de gaieté. Et puis la L2, ce n’est pas la mer à boire chaque week-end. Une centaine de spectateurs maximum à encadrer. Jamais de heurts… Le résultat ne plaira pas, à coup sûr. Mais quel résultat ?
Le rassemblement de supporters adverses dans un coin du stade non sécurisé. Des fans non encadrés. En somme, on en revient toujours aux mêmes arguments. Vous savez, ceux qui découlent d’une interdiction de se promener autour du périmètre du stade pour ceux qui « se qualifient de supporters de » tel club. Certains inconditionnels aiment se déplacer, voyager, s’amuser, chanter. Leur interdire ce bonheur, cette liberté sur le long terme ne se fera pas sans un retour peut-être musclé.
Reste qu’à l’heure actuelle, seule la prochaine journée de Ligue 2 (16e) pourrait être impactée. Mais comme l’Etat d’urgence dure 3 mois… vous avez deviné !