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Quentin Bernard : « Je bosse de 7h à 18h pour revenir à Dijon ! »

Le latéral gauche du Dijon FCO Quentin Bernard s’est blessé début octobre lors d’un match perdu à Tours. Souffrant d’une rupture du ligament croisé postérieur au genou, il poursuit son travail de rééducation à Capbreton en vue de retrouver la compétition en 2016. A l’occasion de cette trêve internationale, nous prenons de ses nouvelles.

MaLigue2 : Un mois et demi après votre blessure, comment allez-vous ?

Quentin Bernard : Ça va ! C’est un peu long, mais le fait que je sois parti de Dijon m’a permis de me changer les idées. Je travaille dans un contexte différent. Je n’ai jamais eu de blessure grave, j’ai donc vécu la mienne comme quelque chose de dramatique. Mais en centre de rééducation, voir des gens qui se demandent si demain ils arriveront à marcher, ça fait relativiser.

Le plus dur est de surmonter moralement cette épreuve ?

Au bout de 3-4 jours je n’arrivais plus à aller voir les copains sur le bord du terrain, tellement j’étais frustré. Je n’ai jamais été arrêté longtemps, la blessure était difficile à accepter et je n’avais pas connu ça. Ça fait partie du métier, c’est un petit coup d’arrêt.

Avez-vous encore des moments de doute sur le fait de retrouver toutes vos capacités ?

Pour l’instant j’ai plutôt de bonnes sensations. Au début, je me demandais comment continuer ma carrière avec un croisé manquant, si le genou allait tenir, si j’allais pouvoir recourir normalement… Au fur et à mesure, les doutes se sont estompés. J’ai repris les crampons, les appuis, j’ai fait pas mal de renforcement et ces choses me permettent de progresser au quotidien et donnent de l’espoir pour un retour des sensations sur le terrain.

« Ce n’est pas le Club Med ici ! »

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Quentin Bernard ne reste pas les bras croisés en rééducation à Capbreton.

Quelles sont les prochaines étapes ?

J’avais perdu pas mal de quadriceps, j’ai retrouvé une jambe quasiment normale pour l’instant. Je retourne à Dijon la semaine prochaine, je vais retrouver le groupe, les terrains, ça va me faire du bien mentalement et je travaillerais avec le préparateur physique pour revenir au top. Je n’ai pas de date définie, si ça se passe bien j’espère être de retour début janvier, si j’ai de moins bonnes sensations ce sera un peu plus tard… Le fait qu’il y ait la trêve de décembre me fait gagner 15 jours, ça ne sert à rien de forcer pour jouer 1 match ou 2 en décembre et prendre des risques.

Comment se vit cette longue période loin de la famille, des amis, des collègues de travail, du football ?

C’est ma troisième semaine là-bas. Ce n’est pas évident d’être seul mais ce n’est pas le Club Med ici ! Je ne suis pas là pour me faire des copains, durant les deux premières semaines j’ai quasiment récupéré toutes mes forces et mon quadriceps. Je me lève à 7h le matin pour commencer à bosser et c’est quasiment du non-stop jusqu’à 18h. En venant ici, je n’avais que l’envie de pouvoir revenir à Dijon trois semaines après en pouvant recourir, reprendre mes appuis, retrouver mon job !

L’équipe tourne moins bien depuis quelques matchs. Comment l’analysez-vous avec recul ?

On a perdu quelques « cadres » ces dernières semaines, dès qu’il manque 3-4 joueurs c’est plus compliqué d’enchaîner les matchs. On savait bien qu’on n’allait pas faire 27 victoires de suite non plus, et si le match de Nancy est peut-être un tournant parce qu’on passe complètement à côté, on est toujours dans le trio de tête. Il ne faut pas oublier qu’on a fait une superbe série, il n’y a pas de quoi s’alarmer. Il y a des équipes qui comptent 6 points de moins et qui croient encore à la montée, on ne va pas commencer à baisser les bras maintenant. En ce moment, l’équipe va un peu moins bien mais le match en Coupe de France, même si l’adversaire était plus faible, permet de retrouver de la cohérence.

Vous avez rejoint Johan Gastien cet été en provenance de Niort. Quel sera le prochain collègue niortais qui signera à Dijon?

(rires) Il n’y aurait pas eu Johan, je serais quand même venu à Dijon ! Le fait qu’il soit là m’a aidé dans mon acclimatation même si on est un vrai bon groupe de copains à Dijon, on vit bien ensemble. Ma page niortaise est refermée, j’ai encore quelques contacts là-bas mais pour un joueur qui évolue à Niort, signer à Dijon est une vraie évolution.

Crédit photos : DFCO – Vincent Poyer

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