Le passé jouerait-il avec nous ? En se replongeant dans nos souvenirs, pas si lointains, mais pas tout récents non plus, un Lens-Nancy correspond à une affiche alléchante de Ligue 2. Tromperie. En ce 2 novembre où l’on fête les morts, la revenante ASNL souhaite envoyer le fantôme lensois aux oubliettes. Dure mais pure réalité.
On voudrait vous faire croire que ce « choc » en est bien un. Qu’il le reste en dépit des trajectoires opposées prises par les 2 clubs. D’un côté Nancy, qui semble avoir mangé son pain noir. Nancy se redresse doucement. Croit en sa montée. Aimerait assurément regoûter à l’élite la saison prochaine. L’actuel troisième n’aura qu’un objectif une fois sur la verte pelouse de Bollaert. Chiper la victoire à son hôte du soir, prendre place sur le trône. Dominer ce championnat et marquer son empreinte, là, tout en haut d’une Ligue 2 aussi incertaine que passionnante. Pour bien tout préparer, on annonce être marqué par l’ambiance de l’antre Sang et Or. On lance des fleurs, aussi sincères soient-elles, sur un public passionné, fidèle. On se déleste d’un peu de cette pression négative, ennemi de tout sportif. En réalité et à l’instar de toutes les autres écuries, il n’y a qu’une hâte. Se défouler devant un bon 20 000 personnes. Prendre du plaisir et réfuter la peur. Car la peur reste pour son adversaire du soir.
« L’avenir, fantômes aux mains vides… »
A Lens, on a depuis trop longtemps misé sur l’annonce ratée. Sur la parole d’un instant T. Envolée, oubliée. « L’avenir, fantôme aux mains vides, qui promet tout et qui n’a rien. » La citation de Victor Hugo sied à merveille au club lensois. On anticipe. On projette une remontée sur 2 ans. On imagine le futur sans réellement se donner les moyens d’y arriver. Par manque de chance, un peu de savoir-faire. A l’inverse d’un Nancy qui a retrouver ses bases, le Racing les cherche encore. Dans le 6-2, chaque nouveau jour laisse à penser que le fond est atteint, que les lendemains feront resplendir les couleurs du RCL. Las. 17es ce lundi, les Sang et Or n’ont guère le choix. Cette fois, Bollaert-Delelis attend les siens au tournant. Quand bien même est-il capable d’une révolte, d’insuffler l’élan nécessaire à ses joueurs. Des joueurs finalement à leur niveau. Celui annoncé cet été. Des joueurs capables de maintenir ce Lens dans l’antichambre du foot. Mais pas de jouer le premier tiers, encore moins le podium. Face à Nancy, il faudra donc se montrer consistant, solide et réaliste. 3 termes rarement appréciés depuis août. Mais un Lens dos au mur parvient souvent à ses fins.
La stat : Lens a concédé au moins un but dans 83% de ses matchs à la maison alors que Nancy a marqué au moins un but dans 83% de ses matchs à l’extérieur.
Laurent Mazure
Tout à fait, Laurent. Depuis sa descente il y a deux ans Nancy flirte avec la L1, pendant que dans le même temps Lens flirte de plus en plus avec le championnat amateur. Sans un changement trés rapide de gouvernance et de gestion du club, il ne nous restera bintôt qu'un beau stade, comme au Mans ... et il incombera aux contribuables de la Région de le payer. Reste à espérer que Percheron réusisse à imposer son projet, c'est la seule solution acceptable par le propriétaire, Mammadov et la seule solution pour sortir de cette situation de blocage.